Je n’ai jamais vécu ce genre de situations, où toutes les confessions se réunissent autour d’un même autel. À Beni, dans le Nord-Kivu secoué par des massacres à répétition, on les voit réunies pour une seule cause : soutenir la population.
Se lever pour prier et démontrer notre amour envers ceux qui souffrent, pleurer avec eux et les aider (matériellement, spirituellement) est souvent rare. Les religions ont souvent tendance à se refermer sur elles-mêmes.
Symbole à reproduire
Dans une région aussi instable que le Nord-Kivu, ou dans l’Ituri, apporter sa pierre pour que la paix et la stabilité reviennent est une action de générosité. Alors, pourquoi ne pas reprendre ce symbole et le reproduire partout au Congo ?
Le Congo connaît d’importantes divisions qui expliquent, en partie, la persistance des violences. Les politiques, comme les communautés qui se renferment dans les ethnies, ont parfois sinon souvent, beaucoup de mal à s’unir et à défendre tous la même cause. Comme par exemple, se lever tous pour mettre fin aux violences.
Solidarité des Congolais en faveur des Congolais ?
Il reste encore rare de voir tout le monde se mobiliser contre la corruption et la pauvreté que celle-ci engendre, ou encore contre d’autres problèmes graves comme l’injustice. Les gens ont tendance, souvent, à défendre leurs propres intérêts plutôt que ceux de la communauté congolaise entière.
Comment être alors une nation si on ne peut pas se soutenir, et soutenir ceux qui souffrent. Et même, par exemple, en ce qui concerne les violences dans tout l’est de la RDC : il est difficile de voir concrètement la solidarité des Congolais en faveur de leurs compatriotes qui souffrent. Solidarité en termes de contributions concrètes pour le bien des sinistrés, des déplacés internes.
Il est facile que de l’aide vienne de l’étranger, mais pas assez de chez nous au Congo, de la part des Congolais vivant au Congo. Quelques cas de solidarité existent, mais ils restent peu nombreux.