La ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, reçoit des déplacés de guerre venus du Nord-Kivu et du territoire de Djugu. Souvent, ces gens habitués à cultiver leurs champs, se retrouvent contraints à dépendre de l’aide humanitaire.
Cette aide vient de l’extérieur ou alors des familles d’accueil, elles-mêmes pas assez riches pour tenir le coût dans un contexte de conflits persistants dans la région. Pourtant, la RDC dispose d’un fonds censé répondre à de telles situations : le Fonds social.
Les ONG et non l’État congolais : c’est anormal !
Hélas, la triste réalité dans le nord-est de la RDC déchiré par les guerres et la faim, l’Etat congolais offre moins d’emplois que les ONG. La Banque mondiale qui soutient aussi la lutte contre Ebola, semble poser plus d’actions concrètes que notre gouvernement en faveur des déplacés congolais. Elle est même devenue un excellent employeur qui fait rêver tant de jeunes.
Ces emplois offerts par les associations, souvent étrangères ou financées par des organismes et États étrangers, sont orientés principalement vers l’aide aux vulnérables. Ce sont spécialement des femmes et enfants deplacés de Djugu, victimes des atrocités des miliciens Codeco.
Où est passé le Fonds social ?
Ceux qui ont réussi leur intégration parmi la population de Bunia oublient déjà l’aide humanitaire. Mais il reste ceux qui ne savent pas par où commencer, ni même où cultiver pour reprendre à zéro leurs anciennes activités, ils ont véritablement besoin d’aide.
Non pas une aide étrangère, car elle ne peut développer des milliers de déplacés ou des réfugiés d’ailleurs, à l’étranger. Ils ont besoin d’une aide structurelle et structurée, tournée vers l’avenir, en commençant par « l’aujourd’hui » de ceux qui sont dans le besoin.
Malheureusement, le Fonds social congolais, on arrive même à oublier qu’il existe.
Trésor Abaingi
Et ce qui pousse à davantage dépendre des conditions extérieures du pays que des nôtres..