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Capable d’engrosser mais incapable d’assumer

Quand un jeune rend enceinte une fille sans le vouloir, il y a une de ces trois choses : soit il nie être l’auteur de la grossesse, soit il prend la fuite pour se soustraire des représailles de la famille de la fille, soit encore – et c’est le pire – il pousse la fille à avorter. Quant à moi, je pense que dans tous les trois cas, c’est de l’irresponsabilité. Tu as engrossé, il faut assumer.

Lorsque les filles disent de nous les garçons que nous sommes mauvais, souvent nous nous fâchons. Pourtant, il nous arrive de poser des actes méchants et même criminels à l’égard des jeunes filles que nous prétendons aimer. Je ne parle pas ici des viols, mais des rapports sexuels bien consentis et dont nous ne pas prêts à assumer les conséquences.

Une relation sexuelle comporte un effet immédiat : c’est le plaisir. Mais après le plaisir, une grossesse peut s’en suivre si vous avez choisi de faire ce rapport sans préservatif.

La triste histoire d’Eddy et Mireille

Dans la cour de l’université, j’ai assisté à une discussion entre Eddy mon camarade et sa petite amie du nom de Mireille. « Eddy, je suis enceinte. Et c’est toi qui m’as rendue ainsi », lui a déclaré Mireille. Mon ami Eddy a eu une peur bleue. Et comme il me fait confiance, il s’est confié à moi et m’a invité à assister à leur discussion pour trouver une solution. Je lui ai dit qu’il n’existe pas trois solutions : la seule chose à faire c’est d’assumer ses actes. Accepter la grossesse et soutenir la fille dans cette épreuve de la vie. « Ça non ! Je suis encore étudiant. Je n’ai pas besoin d’un enfant maintenant », m’a-t-il rétorqué.

Pour Eddy, la seule solution c’est l’avortement clandestin. Mais cela n’était pas possible, parce que les parents de la fille avaient déjà découvert que Mireille présentait des signes de grossesse : cracher la salive tout le temps, manger des fruits crus avec du sel… Soumise à un accablant interrogatoire, la fille a fini par leur avouer qu’elle était enceinte et que l’auteur de la grossesse c’est son camarade de l’université : Eddy. Moi-même j’avais mis plusieurs fois le jeune homme en garde, car je savais qu’il couchait régulièrement avec cette fille. Mais il ne m’écoutait pas.

Dépassée par les événements, Mireille raconte : « Avant je ne connaissais pas Eddy. Il a fourni pas mal d’effort pour m’approcher, il me suivait presque partout. J’ai résisté mais il ne lâchait pas pour prouver ce qu’il ressentait pour moi. Finalement, j’ai cru à son discours. Je l’ai aimé et je pensais qu’on allait se marier après nos études. Mais le jour où je l’ai informé que j’étais porteuse d’une grossesse dont il était le seul responsable, il m’a abandonnée. »

Les parents en colère

Les parents de la fille convoque Eddy pour l’entendre, mais il refuse de répondre car il avait des soupçons que les grands frères de la fille cherchaient une occasion pour le battre. Le lendemain Eddy se volatilise dans la nature. Nous nous sommes lancés à sa recherche partout à Mbujimayi, mais en vain. Ses parents étaient inquiets car ils ne savaient pas où il se serait caché. Ils pensaient que la famille de Mireille lui aurait fait quelque chose de mal.

Pendant ce temps, la fille elle-même est inconsolable. Tout le quartier parle d’elle. Et la « guerre » est à son comble entre sa famille et celle d’Eddy. Les deux s’entraccusent d’avoir caché Eddy pour l’un, tué ou enlevé Eddy pour l’autre. Aucun signe de vie du jeune homme pendant plusieurs semaines.

Trois mois après

L’affaire est restée en suspens. Et au bout de 90 jours, je reçois un appel et ouf ! c’est bien Eddy : « Je suis à Lubumbashi, me dit-il. Je n’arrive pas à avoir mes parents au téléphone. Dis-leur que je suis bien portant. Quant à Mireille, rien ne prouve que c’est moi l’auteur de sa grossesse. J’attendrai jusqu’à ce qu’elle mette au monde et que je me rassure que l’enfant me ressemble. » Et il raccroche et éteint le téléphone.

Voilà comment, les garçons, nous nous comportons. Lorsque nous draguons une fille, nous sommes très gentils, très doux jusqu’au lit. Mais nous devenons incapables d’assumer les conséquences. Eddy est mon ami bien sûr, mais je pense qu’il mérite la prison. Il a ruiné la vie de cette jeune fille. Elle a cessé d’aller à l’université, alors qu’elle était brillante dans la faculté de droit. Quel sera son avenir sans diplôme ?

 

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Les commentaires récents (10)

  1. Bien merci pour l’histoire d’Eddy et Mireille, nous garçon nous sommes irresponsable a quelques sortes a nos actes posés, c’est une sale habitude et nous devons nous reconnaître fautifs a nos désirs, car qui sème les haricots récoltent les haricots et nos le soja ! Ou soit le les patates, vous allez étudié pour chercher l’intelligence et nos les enfants filles, soyons intelligent mes frères qui suis deux lièvre peurd les tout. Merci.

  2. Il mérite sérieuse la prison. Mais quoi qu’il fasse ou qu’il aille, il aura à porter toutes les larmes de la fille sur lui et Dieu n’est jamais injuste.

    1. Malgré que la fille s’est laissée faire mais elle ne mérite pas cette sale abandon…Et pourquoi cette idée d’avorter ?
      En tout cas c’est triste !!!

  3. Vraiment cette histoire d’eddy et Mireille est le même que la mienne , j’ai 19ans et je vie en Goma, j’avais un petit ami et on se voyait souvent et je pensais que c vraiment l’homme de ma vie mais après qu’il m’as engrossé il as nue et m’as poussé à avortée mais j’avais pas voulue le faire pack cet enfant cet un inoncant il ne sais rien pour quoi le tué ? Et comme j’avais refusé d’avorter il m’as dit que cet enfant n’auras pas de père. Si je veux être une mère d’un enfant qui n’auras pas de père tampis pour moi. Et maintenant Pas de communication et il s’est enfuie vraiment c’est ruste. Je ne sais quoi faire.

  4. Il fallait s’assumer. Mais je trouve méchant de mettre Eddy dans une maison carcérale pourquoi parce que la doctrine juridique soutien sans effet rétroactif, que: »Nulle infraction, nulle peine sans loi » J’ai dit.