Je dénonce la supercherie et le clientélisme dans lesquels se passent les recrutements dans plusieurs entreprises publiques. À la Miba par exemple, personne ne connaît quand on recrute. Souvent ce sont les enfants des travailleurs qui ont la chance d’être engagés car recommandés par leurs parents qui y travaillent. Même chose à la Gécamines, etc.
L’Etat congolais doit imposer à toutes ses entreprises de procéder par concours pour recruter leurs personnels. Les recrutements faits en cachette tuent nos entreprises parce qu’ils favorisent le népotisme. Plusieurs entreprises sont remplies de membres d’une même famille ou d’une même tribu. Conséquences : la mauvaise gestion, les arrangements, etc. Il faut avoir un personnel qualifié. Et cela ne peut venir que par un recrutement sérieux et compétitif, à travers un concours d’embauche. Pas seulement à la fonction publique, mais dans toutes les sociétés de l’Etat.
Cas des sociétés de portefeuille
Malgré de nombreuses retraites des agents, les sociétés de portefeuille ne recrutent pas par des concours. Par exemple à la Miba, excepté le recrutement des enseignants, je n’ai jamais vu ni entendu parler du recrutement des agents des services comme laveries, usines de triage de diamant, administration, etc. Mais vous apprenez toujours qu’on vient d’engager des gens. Tout se fait de père en fils, entre amis et connaissances ou à travers des retro-commissions, des parrainages, des recommandations… Bref, la corruption.
À la Société Sacim, c’est pareil. Je vis à Mbujimayi et je suis très bien informé. Pour être pris comme agent tous travaux pendant 6 mois, il faut verser 300 dollars américains de pourboire. Et ce n’est plus un secret. À la Gécamines, rarement les recrutements du personnel sont effectués via des offres d’emplois accessibles à tous.
Les sociétés de l’Etat ne sont pas des églises ni des partis politiques
Les sociétés étatiques sont envahies par les enfants des agents comme nouvelles recrues chaque fois que des postes sont vacants. Nous disons non aux recrutements héréditaires, mais aussi aux recrutements par des listes des membres des partis politiques. Les sociétés étatiques ne sont ni du PPRD, ni de l’UDPS, encore moins du MLC. Ce ne sont pas non plus des églises pour voir les enfants remplacer leurs pères. Je crois qu’il est temps que les choses changent.