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Expérience professionnelle, un frein à l’emploi des jeunes diplômés

Obtenir un emploi lorsqu’on vient à peine de terminer ses études est un véritable casse-tête pour les étudiants à l’université. Le marché de l’emploi exige parfois jusqu’à dix ans d’expérience professionnelle. Difficile d’être embauché pour les jeunes diplômés qui n’ont encore acquis aucune expérience.

En parcourant les termes de référence de différentes offres d’emploi en RDC, les jeunes chercheurs d’emploi ont tendance à se réjouir en lisant les premières lignes. Certes, on peut avoir la qualification et les compétences requises pour occuper tel ou tel emploi, mais vite on tombe sur une maudite phrase : « Avoir une ancienneté ou expérience professionnelle obligatoire d’au moins cinq ans dans le domaine x et dans la fonction y. »

Imaginez que vous venez fraîchement de décrocher votre diplôme universitaire, mais l’employeur exige de vous 10 ans d’expérience professionnelle pour vous prendre dans son entreprise ! Cela  gâche tout le plaisir d’avoir étudié.

Besoin de performance ou juste un facteur d’élimination ?

Un responsable d’entreprise à qui j’ai posé la question de savoir pourquoi l’expérience professionnelle reste une condition sine qua non pour être embauché m’a répondu : « Les entreprises ont besoin de la performance. » Selon lui, quelqu’un qui a déjà travaillé ne pourrait commettre des fautes que commettrait un novice. De son côté, un ami travaillant dans les ONG m’a confié que parfois les organisations ont besoin de mettre la barre plus haute pour éliminer d’indésirables nouveaux venus. Tout cela fait que souvent après l’université, c’est l’école du chômage en RDC !

La stratégie que j’estime efficace pour les futurs diplômés, c’est d’enrichir son curriculum vitae en effectuant beaucoup de stages, pendant les vacances et tôt après l’université, stages relatifs à leurs domaines d’étude. Ceci aidera à être plus compétitifs pour postuler à des emplois qui exigent une longue expérience professionnelle. Pour cela, il faut que les recruteurs (organisations ou entreprises publiques ou privées) organisent et privilégient des stages professionnels au profit des jeunes diplômés. Du sang neuf ne peut faire de mal à aucune entreprise !

Ces stages professionnels permettraient sans doute de tester leurs compétences que l’on ne découvrait pas en les mettant à la porte. Et même si ces jeunes repartaient sans être engagés, ils auront gagné en expérience professionnelle. Vous aurez ainsi créé pour eux une école d’expérience professionnelle plutôt que de les laisser au chômage !

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Les commentaires récents (4)

  1. Dans un Pays malade où tout est obligé d’etre biometrique chacun fait ce qu’il veut, chômage biometrique, manque d’hôpitaux biometrique, manque d’ecoles biometrique, montée de taux de change et de cretit pour la communication, tout est biometrique comme a dit Mamane sur RFI. Un Pays de merde.

  2. Bonjour Habarirdc. Moi c’est Claude, originaire du sud-kivu.
    Nous savons très bien vous et moi quant à l’embauche pour les nouveaux venus dans nos entreprises congolaises et une casse-tête. Le fait d’ouvrir les écoles d’expériences professionnelles serait une idée géniale pour nous jeunes diplômés. Mais en réalité bon nombre d’entreprises n’accordent même pas encore ces stages que même les jeunes demandent pour leur formation professionnelle. Si les entreprises arrivent à avoir du mal à embaucher faute d’expérience professionnelle et plus pire encore si elles n’arrivent pas à accorder aux jeunes la place pour un stage,… C’est catastrophique. Actuellement c’est le système de « nduguisme » terme plus connu à l’Est de la DRC qui signifie « le fait d’embaucher uniquement les familiers » qui s’applique dans la plupart des nos entreprises tant publiques que privées quel que soit ton niveau d’étude, expérience ou pas ça ne leur dérange à rien.
    En plus de cela, les universités ont déjà mis sur le marché d’emploi un plus grand nombre des jeunes diplômés plus que le nombre de travails à exercer. La faute revient egalement à notre gouvernement qui ne procède jamais à la création de nouveaux emplois.
    Ici au Sud-kivu, moi même j’ai passé le test d’embauche au quant au rajeunissement de la fonction publique. Au sud-kivu on n’avait besoin d’embaucher que 38 candidats, mais nous avions passer le test à plus de 4000 candidats. Mais c’est que ça. C’est comme une goutte d’eau dans l’océan. Plus pire encore cette offre est apparue après plus de 15 ans sans pour autant entendre aucune offre dans les entreprises publiques ici. Cela montre le niveau du sous développement de notre pays ainsi le manque des dirigeants managers, ni entrepreneurs pour relever ce défi. Si au moins les projets des jeunes seraient financés ça aller encourager les jeunes entrepreneurs à ses créer des boulots. Mais au contraire c’est le découragement de l’entrepreneuriat des jeunes visionnaires. Nos dirigeants ne pensent qu’à leur ventre et non du social de la population alors que le travail descend c’est un droit et non une faveur pour tout citoyen congolais.

  3. Je pense que l’Etat congolais devrait revoir ces termes de reference exigeant une experiance professionnelle allant a plus d’un an. Mais dans ces conditions, L’etat devrait aussi creer des centres d’encadrement des jeunes diplomes dans le cadre d’un stage professionnel, dans le cadre de preparer professionnellement les jeunes diplomes. Creer une sorte de pepiniere de chaque domaine pour permettre aux jeunes diplomes de se retrouver facilement dans le monde professionnel. C’est sur qu’en venant fraichement de l’universite, nous avons besoin d’une autre formation suplementaire pour mieux prester en cas d’ambauche. C’est pas pour rien que dans des organisations/entreprises il y a toujours des recyclages.