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Festival Amani: Djoo est mort en martyr alors qu’il faisait du bénévolat

Affectueusement appelé Mwalimu, Djoo Norbert PaluKu a été assassiné la nuit du 9 février 2017 en pleine préparation du festival Amani. Un policier à la gâchette facile lui a tiré dessus sur le site même du festival. Djoo PaluKu était un amoureux  de la culture,  bien connu dans les quartiers Virunga et Murara à Goma.

Djoo est mort en martyr dans un service bénévole. De son vivant avec  son ami Ezechiel, il travaillait bénévolement, tantôt comme vigile, tantôt comme enseignant de musique du festival. Le soir du jeudi 09 février, une dispute avec un policier qui tentait de voler un matelas a mal tourné. Le policier ivre n’hésite pas à tirer sur Djoo et Ezechiel. Transporté d’urgence à l’hôpital, Djoo n’a pas survécu. Ezechiel lutte encore entre la vie et la mort.

Le testament de Djoo: que le festival continue

Ce triste événement aurait pu entraîner le report de ce rendez-vous où 36000 festivaliers sont attendus. Mais les amis qui ont connu la victime affirment que Djoo  aurait souhaité  que le festival continue même sans lui. Ainsi, les trois jours de ces manifestations lui ont donc été dédiés.

Comme l’a bien précisé l’organisation du festival Amani dans un communiqué: « Djoo a consacré toute sa vie à l’art et à la culture. Après concertation avec ses amis, il a été décidé de maintenir cette quatrième édition du festival pour lequel il avait tout donné. Nous croyons que Djoo aimerait qu’on le fasse. Une réunion s’est tenue ce matin avec les différents services de sécurité, afin de garantir la tenue du festival dans des conditions de sécurité optimales. La grande scène du festival sera dénommée scène Djoo. Et tout au long des trois jours, le Festival Amani rendra un hommage particulier à Djoo et à son amour pour l’art, la culture et la paix. »

Un meurtre de trop perpétré par les agents de l’ordre

Ce n’est pas la première fois où le mauvais comportement d’hommes en uniformes congolais coûte la vie aux citoyens qu’ils sont censés protéger. La mission de la police n’est-elle pas de protéger les personnes et leurs biens ? Djoo était marié et père de famille. Dans son service volontaire de sécurité, il a perdu la vie en tentant d’empêcher  le vol d’un matelas par un policier ivre. Connaissant bien notre justice, je doute fort que ce policier meurtrier puisse subir la rigueur de la loi et payer pour ce crime odieux. Le conseil provincial de la jeunesse exige que justice soit faite.

Habari RDC, présent à ce festival, compatit au malheur  d’Aline, l’épouse de Djoo, avec sa fille Djalde, son fils Ernest, ainsi que sa famille et ses proches. À compter de ce quatrième festival Amani et pour toutes les éditions à venir, l’illustre disparu sera le héro.

Djoo Norbet Paluku, toi qui croyais en la paix, repose en paix !

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Les commentaires récents (1)

  1. Comment un artiste peux être tué sur place et que votre commerce de Festival AMANI continue ? Vous criez AMANI epourtant la vie humaine ne vous di rien ?