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La friperie, un commerce à interdire absolument en RDC

J’ai honte du fait que nos pays sont des poubelles des friperies occidentales. Des habits déjà utilisés, usés et abandonnés par des Européens ou des Américains sont déversés chez nous tels des immondices sur un dépotoir. Et à prix d’argent, nous les ramassons et les portons avec fierté. Non ! Je pense qu’il est temps de mettre fin au commerce de friperie en RDC.     

Sur une avenue fréquentée du quartier industriel de Lubumbashi, on trouve des étalages de friperies. Ici se croisent des milliers de revendeurs à la recherche des ballots que déposent des camions poids lourds. Un vrai bazar où l’on se crie dessus à tout instant. D’après ce que j’ai constaté,  ce commerce de fripes fait brasser des millions de dollars.

Des vêtements ayant servi aux blancs, ensuite envoyés aux noirs 

Quoique nous n’ayons pas les moyens de nous payer régulièrement des vêtements neufs, je crois qu’il faut arrêter de nous habiller des vêtements qui ont déjà été portés par d’autres personnes.  Il en va de notre dignité. Le Rwanda a interdit ce genre de commerce, et c’est un exemple à suivre. Nous devons sortir de notre condition d’éternels assistés. Les Occidentaux qui nous envoient ces habits considèrent avant tout que c’est de la générosité.

Et comme le démontre cet article de Courrier international, ces « dons » sont par après recyclés pour en faire un business très fructueux. « En réalité, les choses sont un peu plus compliquées. Aux États-Unis, la plupart de ces fripes sont revendues à des entreprises privées par l’Armée du Salut, […] Goodwill et d’autres. Elles sont ensuite expédiées par conteneurs, la plupart du temps vers un pays d’Afrique subsaharienne, où elles alimentent une filière de plusieurs milliards de dollars, » peut-on lire dans cet article.

Un frein pour l’industrie textile de notre pays

La nature nous a offert un climat et un sol favorables à la production du coton et d’autres fibres textiles. Notre pays la RDC devrait se donner l’ambition de développer une industrie textile très compétitive. Or, cette importation massive de la friperie ne saurait favoriser une telle ambition. À l’exemple du Rwanda, je pense que  nous avons intérêt à stopper l’arrivée massive de ces vêtements usagers étrangers .

Vendus souvent à vil prix car bénéficiant certainement d’une exemption d’impôts dans leur pays d’origine, ils font une concurrence déloyale aux industries nationales d’habillement.

Consommer congolais

Je pense que développer l’industrie textile nationale est une bonne chose pour l’essor culturel de notre pays. On peut prendre l’exemple du Nigéria dont les stars de la musique comme Davido, Flavour, Yemi Yallade, etc., font souvent recours à la mode vestimentaire nigériane dans leurs clips.

L’action des politiques dans ce secteur est importante. À l’instar du président burkinabè Rock Mark Christian Kaboré, si nos autorités s’habillaient aussi selon une mode locale, je pense que cela encouragerait les consommateurs congolais à faire de même.

 

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Les commentaires récents (7)

  1. Commentaire *les habits nous pouvons cas même comprendre un peu , moi je ne comprends pas pourquoi les gens achètent meme des sous vêtements à la friperie .

  2. Pasteur vous avez raison de dire c’est la !!! tout ça suite à la situation de mon pays qui manque le moyen de fabriquer le vêtement..

  3. l’importation des habits de seconde main est une insulte intelectuelle aux africains car nous sommes assis sur la matiere premiere qui permet de fabriquer ces habits