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#Univsansharcelement : Top 3 d’initiatives de lutte contre le harcèlement dans nos universités

Harcèlement sexuel,  points sexuellement transmissibles, corruption, suivis, falsification des côtes… j’en mourrais s’il faudrait citer toutes les antivaleurs qui réduisent à rien le niveau de l’enseignement universitaire en RDC.

Aujourd’hui, parlons simplement du harcèlement. On abordera d’autres sujets à une prochaine occasion.  Que c’est révoltant d’imaginer l’université, lieu de diffusion de connaissance, devenir le siège du harcèlement sexuel. Alors rien n’est mieux que de donner la parole aux étudiants et enseignants pour proposer des pistes de solutions. Nous avons échangé avec eux et voici ce qu’ils en pensent.

1) Dénoncer les « harceleurs

S’il y a un point dont tous sont d’accord c’est « la dénonciation ». Malheureusement, ils ne sont que peu ceux qui osent dénoncer. Selon Mme Patience Luyeye de l’ONG Si Jeunesse Savait, qui a mené une enquête là-dessus dans quelques universités de Kinshasa, « les victimes du harcèlement sexuel préfèrent garder silence et cela à tort. Il faut surmonter la honte et la peur, en réunissant les preuves contre son détracteur, telles que les enregistrements audio, les captures d’écrans, les photos et vidéos pour soutenir la plainte. »

Ce n’est pas tout, Gloria Bahita, actuellement journaliste, explique comment, à l’époque où elle était étudiante, elle a dénoncé un « professeur harceleur » à l’université de Lubumbashi. «Un professeur m’a fait des avances, je l’ai dénoncé en mobilisant les autres étudiantes et ensemble, nous avons découvert qu’on était plusieurs victimes. Nous avons organisé des sit-in avec des banderoles. Nous avons marché dans toute l’université et ledit professeur a été chassé de l’université. » Explique-t-elle. Voilà un exemple à suivre !

2) Des campagnes de sensibilisation dans les universités

Remplie de tabous, notre société ne nous prépare pas à détecter facilement les actes de harcèlement, qu’ils soient sexuels ou pas, encore moins à les dénoncer. Plusieurs en sont victimes sans s’en rendre compte. D’où l’importance d’une sensibilisation de base sur le harcèlement sexuel. C’est quoi un harcèlement sexuel ? Quels actes peuvent être qualifiés de harcèlement sexuel ?

« Quelques fois, les victimes du harcèlement ne savent même pas distinguer un acte d’harcèlement sexuel d’un geste d’attention. Il vous déshabille chaque fois du regard, il vous fait des compliments avec des propos à caractère sexuel, il t’a envoyé une image ou une vidéo pornographique, il t’appelle à des heures tardives pour des fins sexuelles… tout ça c’est du harcèlement sexuel et il faut le dénoncer.» Martèle Patience.

Les étudiantes ne sont pas des Ujana. Elles ne doivent pas être vues autrement que comme des personnes venues acquérir des connaissances scientifiques et pas des positions érotiques  ni des propos déplacés, encore moins des attouchements corporels!

3) Un numéro vert

La simple existence d’un « numéro » vert affiché en grand caractère dans les différentes facultés chaque université serait un élément majeur qui diminuerait sensiblement la fréquence des harcèlements dans nos universités. Il vous fait des avances, vous composez ce numéro « magique ». Il vous écrit des messages qui dérangent, vous appelez le numéro d’urgence.

Aux Etats Unis par exemple, les universités ont mis en place des dispositifs importants pour lutter contre le harcèlement dans les universités. C’est le cas d’Elon university où une ligne téléphonique est ouverte 24 heures sur 24 pour permettre aux étudiants de dénoncer ce fléau qui frappe presque toutes les universités. Toujours aux Etats Unis, mais cette fois-ci à l’université de Colgate, un formulaire est disponible en ligne pour faciliter la dénonciation des agressions sexuelles au sein de l’université.

Pendant que nous attendons la mise en place des normes par le ministère de l’ESU, chaque université pourrait aménager un numéro vert pour ses étudiants afin de faciliter les dénonciations et poursuites des auteurs du harcèlement dans chaque université. Surtout, en garantissant l’anonymat s’il le faut aux étudiantes qui auront le courage de dénoncer.

 

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Les commentaires récents (10)

  1. Belle initiative. Pour avoir des bons résultats et sanctionner, il faut mieux payer les professeurs. Wue chaque signe une charte contre les harcelleurs. La simple campagne ne suffira pas. Si le Recteur est un harcelleur que fait-on ?

  2. Vraiment, c’est une initiative à loué et il va falloir une dispositif a propos soit il serait mieux que nous puission avoir de charte concernant l’armement sexuelle.

    1. Merci de contribuer. Si cela est possible, nous vous invitons à nos activités sur le terrain à Kinshasa, à Goma, à Mbujimayi ou à Lubumbashi, si vous êtes dans une de ces villes. Les activités seront annoncées sur nos réseaux sociaux

  3. et encore dans nos rues c’est pire, nos soeurs se font harcelées à chaque coin de rue et ca commence très tôt pour elles 14 ans déjà, et ces hommes de tout âge se montrent très crue et sale en paroles, provocations qui est en fait de l’hzrcelement sexuel

  4. C’est une très bonne initiative.
    Je suis chef de promotion à l’université de lubumbashi et je suis témoin des beaucoup de cas d’harcèlement et si vous manifestez la volonté on peut collaborer et vous aurez les informations en détail.
    Merci