article comment count is: 1

Innombrables, les formes de violences faites à la femme

Lorsqu’on parle des violences faites à la femme, on pense généralement aux violences sexuelles. Pourtant il y a bien d’autres formes de violences faites à la femme. Au nombre de celles-ci : les violences conjugales. Et il existe plusieurs formes de violences conjugales, comme on peut le lire dans ce poème de Jean-Chrysostome Tshibanda.

Femme congolaise, je te plains et je pleure…

Tu es souvent triste, qu’il y ait ou non la guerre,

Car tu es victime de la brutalité

Ou, plus exactement, de la férocité,

De la barbarie non seulement de l’homme,

Mais aussi et surtout de ton mari lui-même.

Ton mari te maltraite et te crible de coups.

Même les coups mortels font partie de ses goûts.

De plus, il y a l’injure, il y a la violence

Même dans les propos ; il y a l’intransigeance.

 

Délaissée ou répudiée sans autre forme de procès

Lorsque ton mari prend une deuxième femme

Et qu’il te délaisse, tu es encore victime

D’une violence qui te fera souffrir,

Qui te fera pleurer et, peut-être, mourir.

Oh ! la violence, tu y es exposée,

Puisque soudainement te voilà divorcée.

Tu n’as pas fait de faute, on te chasse pourtant.

Combien tu regrettes d’avoir perdu ton temps !

 

Violences faites à la femme violée

Ton mari se permet de te déshabiller

Publiquement même, te faisant tournoyer !

Est-il devenu fou ? C’est possible, quand même

Laisserait-il quelqu’un ainsi traiter sa femme ?

L’homme le plus faible, j’en suis persuadé,

Deviendrait aussi fort que Samson ou Condé,

Si l’on se permettait de s’en prendre à sa femme.

Lorsqu’elle est violée, pourquoi donc ce grand homme

Ne se dresse-t-il pas contre le violeur ?

Mais c’est la victime que, vraiment par malheur,

Il violente aussi, puisque la pauvre femme

Est vite répudiée, mais le coupable, n’est pas inquiété.

Alors que le bourreau peut se féliciter,

Profonde est la douleur de la pauvre victime.

Elle a été trahie par son mari lui-même,

Qui avait le devoir d’être son protecteur.

Or il était présent, mais il tremblait de peur.

 

Violences faites à la veuve

Oh ! La violence, tu y es exposée

Dès lors qu’il arrive qu’un jour tu sois forcée,

Par le destin, hélas ! de pleurer ton mari.

Oses-tu mépriser l’habituel pari

De l’un de ses frères disant qu’il est à même

D’obtenir que tu sois dorénavant sa femme,

Tu vas être chassée de ta propre maison

Et tu vas tout perdre sans aucune raison.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)