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Jeunes, cherchez à connaître vos origines et soyez-en fiers !

À l’heure du numérique où on zoome sur une photo pour y voir tous les détails, je voudrais demander aux jeunes de zoomer sur leurs origines. Je parle surtout ici des jeunes des milieux urbains. Il est inconcevable qu’à 20 ans l’on ne sache pas ses origines. Est-ce la faute des parents ou du pays ? 

Dites-nous votre ascendance, votre village, le secteur et le territoire d’origine ? Peu de jeunes vous répondraient à cette question. Pourtant on dit : « Qui ne sait pas d’où il vient, ne saura jamais où il va. »

Ignorer ses origines c’est comme naviguer à vue, sans vraiment savoir la direction qu’on prend. Le risque de se perdre est important.

Quand les stigmatisations nous font avoir honte de nos origines

À part le fait d’ignorer ses origines, certains jeunes en ont honte. Il existe des clichés sur certaines tribus, certaines réputées d’être faites de voleurs. D’autres des personnes dont il faut se méfier ou qu’il ne faut pas employer, etc. Alors, pour se protéger, on cache ses origines. Mauvaise idée, il faut être fier de ses racines !

Moi par exemple, je suis de la tribu Shi, du Sud-Kivu. Mais je vis à Goma où les Shi sont considérés comme des radins, des arnaqueurs, surtout des menteurs. À Goma, quand une personne est menteuse, on lui colle l’étiquette de « Munyabungo », une appellation péjorative des Shi. Pourtant cela ne m’a jamais empêché de clamer mes origines. Et la ville de Goma s’est construite par une communion d’effort, dont celle des Shi.

Il y a aussi la mondialisation et l’église catholique qui ont fait que certains aient honte de leurs noms par exemple. Un Shi, qui s’appelle Nshobole, Cubaka ou Nsimire pourrait te sauter dessus si tu osais ainsi l’appeler !

À qui la faute alors ?

La facilité voudrait qu’on accuse les parents. Mais, à mon avis, ils ne sont pas les seuls responsables. Un jeune doit être curieux. En plus, aujourd’hui nous disposons de beaucoup d’outils pour interroger le passé. Internet regorge de beaucoup de connaissances, on peut s’en servir pour connaître ses origines. Sinon, il faut poser la question aux aînés !

Pour ce qui me concerne, ce sont mes parents qui m’ont tout raconté sur mes origines. Cela n’est pas forcément le cas de beaucoup, il faut peut-être aller chercher loin. N’hésitez pas à vous investir pour connaître vos origines. Et soyez-en fiers, qu’importe ce qu’elles sont.

Si vraiment la jeunesse est l’avenir de ce pays, le fait qu’elle ne connaisse pas son passé voudra dire que l’histoire du pays est appelée à disparaître pour les générations futures.

 

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Les commentaires récents (3)

  1. Partout au monde, les originaires d’une ville connaissent leur source peu importe de vivre en ville ou a hier, m cependant l congolais ils veulent jouer au jeux de mode, deja tu te marie a quelqu’un qui ne connaît que ces parents parce que ainsi éduqué, la personne ne faira pas de magie pour apprendre a ces enfants leurs origine car on n donne que ce qu’on à, et c’est la grande conséquence aujourd’hui

  2. Moi jesuis Rega du territoire de Mwenga m né a uvira je n jamais fouler mes pieds a mwenga m je reste fidel et fier à mes origines preuve 2 de mes enfants sont nés en Afrique du sud mais chacun d’eux a necessairement un nom Lega:Bwami et Masomo certain de nos frere congolais commencent même à donner leurs enfants le nom Anglais😅😅