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Loi de répartition électorale : un aperçu des circonscriptions et sièges des députés

Ça y est, la loi de répartition des sièges a été dévoilée. Quelles leçons peut-on en tirer ? Voici une représentation visuelle des circonscriptions et sièges électoraux en RDC.

Même si l’Assemblée est faite de députés nationaux, il est possible de comprendre la configuration de la future Assemblée en termes de blocs. Deux semblent s’imposer. Le bloc oriental cumule plus du tiers de la future Assemblée nationale. Le Sud-Est avec la capitale Kinshasa qui obtient 55 sièges vont peser.

Sièges des députés nationaux

Ce sont principalement les deux Kivu (48 et 32 sièges) et le Haut-Katanga (30) qui ont le plus de sièges après Kinshasa la capitale. Au total, ce sont 181 circonscriptions électorales qui vont envoyer leurs représentants à l’Assemblée nationale. Ils seront 500 au total, conformément à la loi électorale et la Constitution de la RDC.

Le principal fait notable c’est que 28%, soit 140 députés nationaux, proviendront des villes telles que Kinshasa, Goma, Lubumbashi ou Matadi. La province de Kinshasa, qui est aussi une zone urbaine, arrive en tête, suivie de Lubumbashi, Goma, Uvira ou encore Matadi.

Mais, au lendemain de la promulgation de la loi sur la répartition des sièges qui est une annexe de la loi électorale, une question mérite d’être posée. C’est l’importance de plus en plus grande des villes dans les Parlements national et provinciaux. Sur 500 députés nationaux, 140 viendront des villes. Lubumbashi, par exemple, rafle la moitié des sièges du Haut-Katanga dont elle est la capitale.

Tout le monde voudra désormais vivre en ville

Je crains que cela ne contribue à maintenir l’injustice déjà criante depuis les premières législatives, en 2006. Il s’agit, pour les dirigeants et les élus citadins surtout, de concentrer l’essentiel de leurs réalisations en ville pour convaincre des électeurs de plus en plus critiques et nombreux lors des prochaines élections. La distribution d’eau et d’électricité, par exemple, a quand-même été améliorée ces dernières années à Kinshasa ou encore à Lubumbashi. Mais rien n’a commencé dans plusieurs territoires et villages du Congo profond.

La conséquence de cette politique très dangereuse, de mon point de vue, est de renforcer l’exode rural. Les villages vont donc se vider de leurs populations, des jeunes surtout, puisque leurs milieux deviennent invivables. L’eau, l’électricité, les routes, les bonnes écoles et universités et les bons hôpitaux sont dans la capitale et dans les grandes villes. Ce qui va attirer tout le monde vers les centres urbains.

 


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