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Je suis maçon, le métier qui a construit le monde

S’il y a des gens qui aiment leur métier, Kalo est l’un d’eux. Il est un maçon professionnel. Il sait construire toute sorte de maisons, en pisé ou en matériaux durables. J’ai rencontré Kalo un lundi vers 18 heures alors qu’il venait de quitter son chantier de construction.

Dans la vie chacun son métier. Les uns aiment la politique, les autres le sport ou la musique. Kalo adore la construction et s’en félicite. « J’ai de la passion pour ce métier depuis mon enfance. Raison pour laquelle j’ai fait des études de techniques de construction et j’en ai décroché un diplôme», m’a-t-il confié. Dans sa carrière de maçon, il estime avoir déjà construit ou participé à la construction d’une trentaine de bâtiments dans la ville de Mbujimayi et ailleurs dans la province du Kasaï-Oriental : hôpitaux, écoles, églises, habitations.

Son leitmotiv : la qualité

Une maison construite par Kalo est toujours différente : elle se distingue par la beauté, la qualité, la solidité et la finesse du travail fait. C’est pour cela qu’il est très sollicité à Mbujimayi. Il fait tout avec une habileté et un génie digne d’un artiste. « Quand on fait un travail, il faut le faire avec soin. Je ne peux jamais être tranquille si la personne pour qui je construis n’est pas satisfaite. Et dans la majorité des cas, mes clients sont satisfaits », explique Kalo. L’homme est aussi polyvalent pour tout ce qui a trait aux bâtiments. Il est par exemple un fin charpentier : il sait très bien poser la toiture, les plafonds, les portes et fenêtres. Il fait aussi de la peinture.

Kalo est fier d’avoir appris son métier à ses trois petits frères. Et souvent il travaille avec eux s’il gagne une offre de construction. Pour lui, les maçons méritent plus de respect que tout. Il explique : « Le monde ne serait jamais ce qu’il est aujourd’hui s’il n’y avait pas d’architecte et de maçons. Des villes comme Paris, Bruxelles, New York ou Tokyo n’existent pas d’elles-mêmes : derrière chaque ville, il y a la main d’un architecte et d’un maçon… »

Seul bémol à sa passion, ses clients sont parfois insolvables. Ils le font travailler puis commencent à le faire marcher pour lui payer son argent. Et même s’il est payé, Kalo estime que ce n’est pas à la hauteur de la qualité du travail qu’il produit.

 

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