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Médecine traditionnelle ou la mort en vente libre à Lubumbashi

Depuis plusieurs années, la ville de Lubumbashi est un marché prospère pour les plantes médicinales, souvent des aphrodisiaques. Mais le danger de ce phénomène intéresse peu les pouvoirs publics. Personne ne connaît le degré de toxicité de ces plantes et leurs effets sur les patients.

Les vendeurs d’aphrodisiaques se multiplient à Lubumbashi. Ils proposent aux passants des racines, des feuilles, des fruits, des poudres, et parfois des liquides dont eux seuls connaissent le nom. Les consommateurs de ces produits se posent rarement de questions sur l’origine, la posologie et les contre-indications.

Depuis près de deux semaines, un vendeur d’aphrodisiaques s’installe chaque matin au coin des avenues Mama Yemo et Ruwe, dans le centre-ville de Lubumbashi. Avec beaucoup de sérieux, il se défend en ces termes : « Nos connaissances des plantes sont divines et naturelles. Quiconque passe par ici souffrant d’une des maladies que je soigne, je le sauverai ! »

Le discours est un peu différent de celui des religieux qui tirent parfois sur la médecine en disant que c’est Dieu seul qui soigne. D’autres soigneurs traditionnels proposent eux aussi des comprimés, des gélules et des sirops comme dans une vraie pharmacie moderne.   

Un rescapé d’aphrodisiaques

Gilbert Kahila, habitant du quartier Kalubwe en périphérie de Lubumbashi, n’oubliera jamais les plantes qui ont risqué de lui ôter la vie. Il raconte : « Pendant un certain temps, je ne pouvais plus satisfaire mon épouse (au lit) parce je revenais toujours très fatigué du travail. Un jour, elle m’a acheté des aphrodisiaques. Cela a failli me tuer. Pour moi, les tradi-praticiens sont des vendeurs de la mort. »

Sa femme avait mis la poudre d’aphrodisiaque dans le repas, sans le prévenir. « J’en ai souffert toute la nuit. Une de mes jambes en était paralysée et le lendemain, j’étais hospitalisé. Je m’en suis sorti après quatre jours. Je pense que nombreux meurent ainsi », témoigne Gilbert Kahila.

Danger et conséquences

Le danger c’est qu’on ne connaît pas la composition de ces médicaments traditionnels et leurs effets secondaires sur l’organisme humain. Un même médicament est prescrit à tout le monde. Ce qui comporte des risques. Un pharmacien explique qu’en médecine moderne, « une même maladie ne peut être soignée de la même manière pour tous les organismes. Cela à cause parfois des allergies, de l’âge, du poids, de la présence ou de l’absence de certains éléments dans le corps d’un patient ».

Je pense en effet que chacun devrait prendre sa santé un peu plus au sérieux. Pas mal de charlatans vendent des médicaments dans nos rues. Ce n’est pas votre santé qui les intéresse, c’est plutôt l’argent. Il est vrai que les plantes soignent, mais cela devrait être pris avec beaucoup de précautions, car on peut en mourir.

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Les commentaires récents (1)

  1. Article intéressant, il faut également savoir se renseigner sur.les différentes propriétés des produits traditionnels. Exemple de la noix de.cola sur la photo de l’artcile qui est une source de beaucoup d’apport en terme de propriétés organiques bénéfiques à l’organisme.