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La nouvelle recrue Badibanga

C’est par une ordonnance présidentielle lue à la télévision publique que les Congolais ont été informés de la nomination du nouveau chef du gouvernement.Comme une surprise à la « TRUMP », un certain Samy Badibanga est donc la nouvelle recrue du chef de l’Etat.

Crédit: Dessinateur
Crédit : Edizon Musavuli

Après le fameux dialogue politique ayant eu comme participants les membres de la majorité présidentielle, de la société civile et une frange d’une opposition pour le moins têtue, le facilitateur du dialogue Edem Kodjo a présenté lundi 24 octobre au président Joseph Kabila l’accord signé le 18 octobre dernier à l’issue du dialogue. L’une des issues de cet accord a conduit à la démission du premier ministre Matata Ponyo. S’en est suivi naturellement la nomination d’un remplaçant de l’opposition. Cette opposition, malheureusement très divisée et dont la majeure partie est réunie autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a pourtant boycotté le dialogue.

Pourquoi Samy Badibanga et non Vital Kamerhe? Crédit : Thembo Kash
Pourquoi Samy Badibanga et non Vital Kamerhe ? Crédit : Thembo Kash

Apres un suspense, comme lui seul sait en créer, le président de la République a finalement nommé son nouveau premier ministre, chef du futur gouvernement de l’union nationale. La nomination de Samy Badibanga est le résultat du dialogue entre la majorité et une petite partie de l’opposition. Il faut souligner que le nouveau premier ministre est, entre autre, président du groupe parlementaire UDPS (L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social). Il faut aussi rappeler que Badibanga est passé proche de la déchéance de son propre partie, pour avoir participé au dialogue national sans l’accord des siens.

Cette nouvelle en a surpris plus d’un, notamment un certain Vital Kamerhe, ancien bras droit de Kabila pendant son premier mandat avant qu’il ne rejoigne l’opposition. Il a été le candidat pressenti depuis le début pour briguer la primature au vu de sa position de représentant de l’opposition pendant les assises de ce dialogue.

Toutefois,  « Alea jacta est : le sort en est jeté » le nouveau premier ministre du pays de Lumumba va devoir piloter contre vents et marées la transition jusqu’à l’organisation des nouvelles élections fixées fin avril 2018. Une mission plus que périlleuse au vu des fortes tensions politiques qui règnent à Kinshasa.

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