La plante artemisia.
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Paludisme : de l’artemisia pour sortir de la dépendance des produits pharmaceutiques

A Lumata, village situé à plus ou moins 50 km de Lubumbashi sur la route de Kasumbalesa, des maraichères apprennent à cultiver l’artemisia. Cette plante issue de la pharmacopée chinoise, est utilisée pour lutter contre la malaria. La culture de l’artemisia dans le Haut-Katanga est une initiative du docteur Constant Tchandema.

Au-delà du nombre de personnes exposées au risque de la maladie ou qui sont touchées, le paludisme est la première cause de mortalité infectieuse dans le monde, avec une résistance croissante aux médicaments. Ce qui préoccupe est que la majeure partie des Africains n’ont pas les moyens d’acheter les médicaments efficaces contre la malaria.

Un chercheur intéressé par la question estime ainsi que « la culture de l’artemisia permet une autonomisation et une sortie de la dépendance de l’industrie pharmaceutique ». Les industries offrent, selon lui, des produits pas efficaces et pas accessibles à la plupart des nos concitoyens. Ainsi, pour éradiquer le paludisme, docteur Constant propose la démocratisation de la culture de cette plante dont l’efficacité contre la pandémie mondiale de paludisme a été prouvée dans plusieurs pays.

La forme « Afra » de l’artemisia est la plus prisée, notamment à Lubumbashi, par une association qui forme les femmes à la cultiver. Toutefois, au niveau de l’OMS, les débats se poursuivent sur l’artemisia, retardant l’homologation du produit.

Quand la campagne vient à la rescousse de la ville

Si l’initiative vient de la campagne, à Lubumbashi, les gens semblent ne pas connaitre les vertus de cette plante médicinale. Pourtant, la ville est très touchée par le paludisme, en raison d’un faible niveau d’assainissement. C’est ainsi que l’artiste Susse Uriel Orlow, très connu pour son engagement dans le monde de la botanique, a planté un jardin d’artemisia dans le patio de Picha Atelier, à Lubumbashi. Sans doute, c’est en vue de la prochaine édition de la Biennale de Lubumbashi où il espère envoyer plus loin en Afrique, le message qui sauve selon lui. « C’est une façon de montrer qu’il est possible pour qui veut, de cultiver cette plante dans sa parcelle, en vue de lutter contre la malaria et les dommages qu’elle engendre », dit-il.

Il est temps que l’on pense à trouver des voies et moyens de répondre à notre manière aux problèmes de santé qui nous frappent !

 

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Les commentaires récents (2)

  1. Ça va aller comme çà avec des plantes medicinales plus près de chez nous! Je soutiens l’idée de sa culture partout chez nous.