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Paris et Kinshasa sont-elles deux villes jumelles ? (partie I)

Une personne ayant visité à la fois Kinshasa et Paris se dit frappée par les traits de ressemblance entre les deux villes. Attitude des habitants, problème de mobilité, joie de vivre, rêves et cauchemars…

Il y a un certain nombre de choses qui font de ces deux villes de parfaites jumelles, Paris et Kinshasa. Découvrons-les.

Deux grandes villes

Paris et Kinshasa sont deux villes qui peuvent impressionner toute personne venant de l’intérieur du pays. Certes, Paris est de très loin mieux urbanisée que Kinshasa, mais il n’en demeure pas moins vrai que les deux agglomérations sont vastes.

Ce qui implique de grands défis en termes de gouvernance. Si Paris en est arrivé à s’attaquer à ces défis de façon plus ou moins efficiente en déléguant suffisamment de prérogatives aux arrondissements, Kinshasa a un gouverneur dont on attend la réalisation de « douze travaux d’Hercule ».

Deux villes multiculturelles

Une fois à Paris, une amie me racontait qu’elle connaît peu de Français de souche dans cette ville qui a tout d’un monde en miniature. C’est dire que la plupart des Parisiens ont des liens avec l’immigration récente ou ancienne.

De son côté, Kinshasa est aussi une ville multiculturelle dans la mesure où elle est un concentrée du Congo dans sa diversité. C’est la seule ville congolaise (et aujourd’hui un peu moins Lubumbashi) où l’on peut croiser des personnes de toutes les origines ethniques sans que personne ne se dise : « Ici je ne suis pas chez moi. »

On a coutume de dire « Kin eza ya mutu te » (Traduction : Kinshasa appartient à tout le monde).

La mobilité : un casse-tête   

Au volant de sa voiture, dans un transport en commun ou encore à pieds, il est toujours difficile de se déplacer d’un point à l’autre dans les deux capitales. Certes, Paris a un réseau de transport parmi les plus développés au monde, chose que Kinshasa n’a pas, mais il est quand même dur d’aller où l’on veut surtout quand le trafic devient intense.

On a intérêt à s’y prendre tôt. Le Kinois lambda, habitué à des routes cabossées et à d’énormes bouchons tous les jours, ne devrait pas être dépaysé sur les routes parisiennes.

Metro, boulot, dodo                                                                                        

A Paris, on connaît le triptyque « métro, boulot, dodo » qui résume bien la vie des gens ici. On n’a pas le temps de faire autre chose à part prendre son transport au départ et au sortir du boulot avant de se coucher.

On n’a pas le temps pour soi-même et on ne vit qu’au rythme de ces trois choses. En conséquence, on a rarement l’occasion de diner chez des amis, cuisiner, regarder la télé, découvrir les voisinages de son lieu d’habitation…

Que dirait donc le Kinois de tout ceci ? « Chez moi, il n’y a pas de métro, en revanche je vis comme un Parisien. Puisque je suis tout le temps dans les transports avant et après mon boulot et je rentre tard à la maison », dirait le Kinois.

On se connaît ?

Dans deux villes aussi vastes, où personne ne connaît personne à part quelques collègues de travail et des membres de famille, la salutation est aussi rare que l’eau dans le désert.

Moi, Parisien ou Kinois, quand je rencontre une personne dans la rue et que subitement celui-ci me dit : « Bonjour », alors j’ai envie de lui demander : « On se connaît ? » Ce qui en dit long sur les rapports qu’ont les gens les uns envers les autres.

 

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