Pascal Kasongo inventeur du malaxeur électrique. Crédit photo Junior Ngandu.
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Le malaxeur électrique de cuisson du fufu, une invention du jeune Pascal Kasongo

Préparer manuellement le fufu, cette pâte alimentaire faite de farine de maïs ou de manioc, et voir le cuisinier souffrir pour la malaxer, ce sera bientôt fini au Congo. Grâce à l’ingéniosité purement congolaise, il est désormais possible de passer à un malaxeur électrique, facile à utiliser. Son inventeur, Pascal Kasongo, est un jeune entrepreneur vivant à Lubumbashi.

Très prisé par la population du centre et du sud de la RDC, le bukari (fufu en swahili) peut désormais être cuisiné au moyen d’un appareil inventé localement par un Congolais. La machine est conçue dans le but de servir comme beaucoup d’autres appareils électroménagers. Et la cuisson s’effectue en peu de temps, et sans requérir les muscles humains.

Malaxeur électrique de cuisson du fufu. Crédit photo Junior Ngandu

De l’idée à la matérialisation du malaxeur PKK

Alors tout petit, Pascal Kasongo étudie dans un internat, loin de sa famille. Seulement voilà, les conditions hygiéniques de préparation du repas dans cet internat ne l’arrangent pas. C’est ainsi qu’il commence à nourrir le rêve de changer un jour la technique de cuisson du bukari ou fufu. Après avoir décroché un diplôme en électromécanique à l’Université de Lubumbashi, il lance son invention et les résultats ne sont pas décevants.

L’appareil s’appelle PKK, un sigle constitué d’initiales du nom de l’inventeur. PKK permet de cuire la pâte de maïs ou de manioc, en équilibrant la tension électrique, l’eau et la farine. En quelques minutes, votre repas est prêt, bien chaud.

Un malaxeur électronique simple et pratique

L’appareil est un assemblage de pièces mécaniques et un moteur électrique muni d’une boite de vitesse. Pour fonctionner, le malaxeur électromécanique PKK utilise du charbon de bois ou de l’énergie électrique. « C’est un instrument qui apporte une valeur ajoutée susceptible de rendre la vie facile à toute la population congolaise », explique l’inventeur. Cette innovation s’adresse aux particuliers et aux institutions tels que les hôpitaux, les prisons centrales, les internats, les maisons d’accueil, les  restaurants, les hôtels, qui souvent sont obligés de préparer le fufu plusieurs fois à la main pour des dizaines, voire des centaines de personnes. Cela est épuisant, étant donné qu’il faut de la force physique pour malaxer. Sans compter l’exposition à la chaleur.

Une invention créatrice d’emplois

Derrière son initiative, Pascal Kasongo espère créer des emplois. La production annuelle de malaxeurs PKK, dans un premier temps, devrait tourner autour de 200 exemplaires pour de petits malaxeurs à usage individuel, et 100 pour de grands formats.  Le coût est évalué respectivement à 100 et 1300 dollars américains.

La révolution technologique, c’est probablement parti pour le Congo. En 2018, c’est un autre jeune de Lubumbashi qui avait surpris en produisant sa limousine à partir d’anciens matériels automobiles. Ces jeunes si créatifs méritent l’attention et l’appui de toute la nation.

 

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Les commentaires récents (7)

  1. Très ingénieux de la part de notre compatriote il mérite nos félicitations & surtout les encouragements et l’accompagnement de l’Etat congolais

  2. La question aurait été traitée, il y a des années, comme travail de fin de cycle par un étudiant de l’ISTA/Kinshasa.

  3. Des très bons idées et bon travail à encourager, mais seulement sa reste moisir dans les tiroirs sans l’application industriels et pratique