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RDC : une justice aux ordres du régime

En RDC, l’application des lois et l’exécution des décisions judiciaires posent problème. On est très loin de l’État de droit. Le gouvernement est plus fort que les Cours et les tribunaux. Seules les décisions judiciaires qui arrangent le régime sont appliquées.

Nul n’ignore que les Cours et tribunaux en RDC sont des instruments au service du régime. Ils rendent la justice en tenant compte de la tête du justiciable. Si ta tête ne plaît pas, on te condamne. Surtout si tu es de l’opposition.  

Les membres du régime rarement inquiétés

De nombreux scandales de corruption avérée, impliquant des dirigeants congolais, ont rarement fait l’objet d’enquête. Des membres de la mouvance au pouvoir tiennent parfois des discours violents, jamais on ne crie à la haine et personne ne les inquiète. Mais dans nos prisons, des opposants sont incarcérés simplement pour avoir osé réclamer l’alternance et le respect de la Constitution. Il est clair que les lois de notre pays ne s’appliquent qu’en défaveur des faibles et de ceux qui protestent ou qui s’opposent au régime.

Une justice trop injuste

Une justice influencée, orientée et sous tutelle, mieux, une justice aux ordres. Cela a toujours été ainsi au Congo, surtout sous Joseph Kabila. Au lieu de rendre service à la population, notre justice et notre armée accompagnent et protègent le pouvoir en place. Les rares cas où les juges disent le droit en toute liberté chez-nous, c’est souvent lorsqu’il s’agit de cambriolage, de meurtre par de simples soldats en divagation ou des criminels des quartiers. Pas dans les grands dossiers où la politique et les intérêts du régime apparaissent en filigrane.

Les Congolais ont toujours été témoins de la précipitation avec laquelle des opposants politiques sont jugés et condamnés. Le cas de Moïse Katumbi est une belle illustration.

Les décisions judiciaires foulées aux pieds

Rendre un jugement dans ce pays est une chose, l’exécuter en est une autre. J’en veux pour preuve l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui a réhabilité le gouverneur du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe. Mais jusqu’à présent, il n’a toujours pas repris ses fonctions. Son parti, le PPRD, dit lui avoir retiré sa confiance ; et l’homme est toujours bloqué à Kinshasa. Le ministère de l’Intérieur ne lui donne aucune notification le rétablissant dans ses fonctions. C’est donc en violation de l’arrêt de la Cour constitutionnelle que le gouverneur intérimaire, Pande Kapopo, reste en fonction à Lubumbashi.

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