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Sarah Kadima : être danseuse professionnelle et mère, c’est possible !

Jeune, discrète et réservée, Sarah Kadima est une star de la scène dans son Katanga natal. A peine âgée de 23 ans, et entièrement versée dans la danse contemporaine, elle compte déjà 18 ans d’expérience dans cet art. Cette étoile montante doit pourtant gérer en même temps son côté « épouse » et mère.

Sarah Kadima voit le jour en 1995 à Kolwezi, chef-lieu de l’actuelle province du Lualaba. Déjà à 5 ans, elle était mordue de danse contemporaine. Elle est dans le temps, comme on dit au Congo ! Pour elle, « la danse va devenir un moyen d’affronter la vie et ses péripéties ». C’est en 2010, qu’elle se professionnalise et se hisse sur de grandes scènes, grâce à la compagnie de danse Harlem, de Lubumbashi. En 2015, elle crée sa propre troupe, Harlem Girls.

Mais il s’avère que peu d’hommes permettraient à leurs épouses, surtout lorsqu’elles sont jeunes et jolies, de mélanger vie au foyer et carrière professionnelle. Une carrière aussi chahutée que la danse. Les danseurs sont soupçonnés de mœurs légères, d’infidélités, et tout le bazar du genre à Lubumbashi. Pourtant cette star d’à peine 23 ans est mariée et a déjà 2 enfants. Monsieur est aussi une star de la danse !

« Je m’en sors assez bien puisque j’ai conscience de mes charges. Je sais équilibrer mes programmes de prestations et mes charges d’épouse et de mère. Toute bonne femme se réveille relativement tôt selon ses programmes journaliers et c’est ce que je fais. Heureusement, aussi, mon époux est danseur. Une femme active sait faire la part des choses », explique Sarah Kadima.

Mais quand on est femme et star…

Sarah reconnaît que rien n’est gagné d’avance quand on est femme et star. Des rencontres inattendues, des propositions parfois hors du commun, parfois peu de moyens… « On n’a parfois pas de frais de transport pour les danseuses. C’est dans pareille crise que certains font des propositions dégradantes. Mais pour l’honneur et le succès […] une femme se bat et gagne », conclut Sarah, avec détermination.

Danseuse et chorégraphe, Sarah Kadima s’inspire des cultures congolaises pour ses créations. « Mes origines me tiennent à cœur », assure-t-elle. Elle dit voir la RDC comme un enfant à faire grandir à sa manière, et rêve de mettre sur pied une école de danse pour des échanges culturels.

 


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