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#Sauts-de-mouton : les embouteillages se multiplient

Suite aux travaux des sauts-de-mouton, la circulation devient de plus en plus difficile pour les usagers des routes concernées. Tôt chaque matin, nous observons de longues files de véhicules bloqués dans les embouteillages. Et cela dure presque toute la journée. Le soir c’est pire, les routes sont encore plus congestionnées.  

À cause de ces embouteillages quotidiens, beaucoup de Kinois font ce que l’on appelle ici « la ligne 11 » (se déplacer à pied sur une longue distance NDLR). Et ce, avant et après le boulot. Or, la construction de ces sauts-de-mouton, faisait espérer la fin des bouchons sur les routes de Kinshasa. Hélas, les choses n’ont marché comme prévu. Trouvez dans cet article l’indignation de plusieurs usagers.

Beaucoup plus d’embouteillages qu’avant les travaux

Selon Manassé Masumbu, étudiant à l’académie des beaux-arts, les chantiers des sauts-de-mouton compliquent la circulation. Il explique : « J’habite du côté de Cité verte, un quartier de la commune de Selembao. Le matin je prends un bus qui va vers le boulevard du 30 Juin. Malheureusement, le chauffeur est contraint de passer par le fameux saut-de-mouton situé au rond-point Socimat. La route est toujours barricadée à ce niveau. Ce qui crée un embouteillage monstrueux. Plus grave, les travaux de ce chantier n’avancent même pas. »

Monsieur Manassé poursuit : « Si par hasard on arrive à passer, je ne me réjouis pas si vite, car je sais qu’il me reste encore deux autres sauts-de-mouton, notamment sur l’avenue 24 novembre et Assanef. Et c’est la même souffrance que j’endure tous les jours, depuis que les travaux des sauts-de-mouton ont commencé. Avant ce n’était pas comme ça. »

Pour Ali, un chauffeur de transport en commun, rester coincé dans un embouteillage lui fait perdre des clients. Ces derniers préfèrent prendre des motos. En plus, dans les embouteillages, les véhicules gaspillent le carburant en faisant du surplace. Ce qui influe aussi sur le coût du transport qui peut doubler ou tripler.

Hausse du coût de transport et fatigue des usagers

Pour Don Momat, blogueur et journaliste, les travaux des saut-de-mouton ont multiplié les courses et augmenté le coût de transport. Il s’explique : « Pour arriver au bureau vers le quartier GB diplomate, je dois passer par le saut-de-mouton du rond-point Socimat. Avec les embouteillages, je ne peux plus prendre un bus directement de Sonas à GB. Je suis obligé de prendre plusieurs taxis. Donc, plutôt que de payer 1000FC, je paie 2500FC en aller-retour. »

 

Quant à Fabien Mpona, employé d’une société de la place, les travaux des sauts-de-mouton n’affectent pas son porte-monnaie car il prend le bus du service. Cependant, il estime stressant et fatiguant de rester immobile pendant plusieurs minutes sur la route alors qu’il va au travail. Cela diminue le rendement et la productivité au boulot, car parfois on arrive au bureau très tard et très fatigué, dit-il.

Les habitants de Tshangu sont ceux qui paient le lourd tribut depuis le début des travaux de sauts-de-mouton dans cette partie de la capitale. Lorsque les deux bandes opposées du boulevard Lumumba sont fermées, cela crée des embouteillages terribles des véhicules et des piétons. Les gens sont obligés de descendre des véhicules pour aller à pieds. Ils sont désormais des milliers à faire le piéton matin et soir entre le marché de la Liberté et le quartier Kingasani ya suka sur le boulevard Lumumba.

En fait, l’idée de construire des sauts-de-mouton pour rendre fluide la circulation à Kinshasa n’était pas mauvaise en soi. Seulement, avant de lancer les travaux, on aurait dû aménager les routes secondaires et renforcer la police de circulation pour ne pas perturber davantage les déplacements de la population kinoise comme c’est le cas aujourd’hui.

 

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