Comme ailleurs en RDC, à Goma trouver un boulot est un casse-tête. Ce qui se présente, on le fait. Au port de Kituku dans la banlieue de la ville, hommes et femmes travaillent à la place des machines même si les conditions de travail y sont très difficiles.
Lors de l’arrivée des pirogues au port de Kituku le matin
Lors de l’arrivée des pirogues, ils se précipitent tous pour être les premiers à attraper les sac. Peu importe le poids ! Il faut seulement connaître les manœuvres pour y parvenir. Quand les pirogues accostent au port de Kituku, lors du déchargement, on assiste à une scène pleine de surprises.
Port de Kituku le matin les dockeurs se préparent
Les dockers s’alignent pour transporter les sacs et autres colis de marchandises. La première étape, c’est de le mettre sur la tête. La deuxième, c’est de se tailler un passage dans l’eau pierreuse pour s’acheminer vers la berge.
Les femmes déchargent une pirogue
Un seul tour ne suffit pas pour faire sa recette journalière. Généralement, il y a plus de 400 sacs dans une pirogue. Une dizaine de pirogues arrive par jour !
Les femmes qui arrangent les colits à evacuer à Kituku
Cette main-d’œuvre locale est insignifiante par rapport au travail à faire. Les dockers sont donc obligés de travailler comme des machines. Ainsi, on peut voir une femme rendue vulnérable par la pauvreté qui soit obligée de soulever et déplacer un sac de 75 kg. C’est une énorme souffrance !
Une femme de 64 ans qui soulève un sac d’au moins 50kg
Sans compter cette distance entre les pirogues et le rivage. L’une d’elle transporte par jour au minimum 30 sacs pour gagner seulement 5 dollars. Mais un « Pomba », un homme fort, peut décharger à lui seul une pirogue pour toucher 30 dollars. Les faibles sont écartés. Au port de Kituku, seuls les plus forts trouvent leurs comptes.
Cette femme travaille avec un enfant au dos