Le magazine The Economist classe l’aéroport Luano de Lubumbashi parmi les pires du monde. Pour mener ce classement, « non scientifique » et « anecdotique », le magazine a sondé ses correspondants globe-trotteurs (voyageurs du monde). Il a rassemblé des thèmes comme le vol, le retard, le harcèlement par les agents de l’aéroport.
Les barrières de fouille dans la salle d’enregistrement étonnent à l’aéroport de Lubumbashi. De temps en temps, les voyageurs ne peuvent passer sans que les fonctionnaires n’exigent d’eux quelques billets de banque. Le magazine The Economist parle d’environ 1 dollar américain, le « pot-de-vin » qui vaut abandon de contrôles des bagages, et qui fait courir ainsi des risques pour les vols. Parfois, les agents agitent la menace de vous faire rater le vol, indique le même site.
L’aéroport de Lubumbashi, un lieu de nervosité
L’autorité aéroportuaire, la Régie des voies aériennes, n’est sans doute pas à l’initiative de telles pratiques. Mais il est difficile pour elle de soutenir qu’elle les ignore , alors qu’elles ont lieu au vu et au su de tous les passagers. Les personnes qui voyagent pour leur première fois sont souvent parmi les grandes victimes. Certains agents véreux essaient de leur soutirer de l’argent. C’est sans oublier ces agents nombreux, sans fonctions précises, qui proposent des services aux passagers et exigent en retour de l’argent. Des procédures administratives et de contrôle qui exigent, dans d’autres aéroports du monde, la seule présence des passagers. Un d’eux confie que l’aéroport de Lubumbashi est un « lieu où parfois la nervosité monte entre passagers et agents de sûreté. Car, c’est la vache laitière pour certains agents ».
Les autorités ferment l’œil
Malgré les multiples plaintes qui fusent d’un peu partout, les tracasseries aéroportuaires n’en finissent pas à Lubumbashi. Les autorités ferment l’œil sur des pratiques qui mettent en danger de nombreuses vies qui voyagent par avion, parce que des individus ont besoin d’avoir illégalement l’argent.
On ne comprend pas qu’à la place d’un scanner digne d’un aéroport international, chaque passager à l’international paie plus de 50 $ USD par vol, et est soumis à effectuer un contrôle manuel qui plus est factice. Voilà qui fait de l’aéroport international de Lubumbashi « l’un des pires du monde », alors que c’est le deuxième plus important en RDC.
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Le Congo était tombé tellement bas jusqu’à faire que le ridicule ne tue pas; il y a beaucoup à faire pour que les choses changent positivement…