article comment count is: 0

Affaire Pénielle : partager sa sextape privée est une violence faite à la femme

2021 s’est terminée par le retentissement d’une affaire de sextape de l’ex-épouse du chanteur Mike Kalambay. Cette vidéo de Pénielle, tournée avec l’un de ses amants, a enflammé la toile.

Au-delà du scandale que cela a suscité sur les réseaux sociaux, c’est le comportement des Congolais face à cette forme de violences envers la femme qui intrigue.

Revenge Porn=VBG

Quoi qu’on en dise, les sextapes diffusées sans le consentement de ceux qui en sont les auteurs est une forme de violences basées sur le genre. Car, le « consentement » des auteurs pour une diffusion publique n’a pas été acquis. Cependant, la liberté de se filmer en pleins ébats amoureux implique le devoir de mettre en place des garde-fous pour éviter que la vidéo ne fuite et n’expose ses auteurs.

Mais là n’est pas le débat. C’est plutôt la propension à diffuser ces vidéos ainsi que les commentaires sexistes qui s’en suivent qui font reculer la lutte contre les violences faites à la femme. Le risque étant que des amoureux déçus utilisent ce moyen pour se venger de leurs ex-petits copains ou copines.

Droit à la prudence

C’est à s’interroger s’il faut qu’une personne consciente d’avoir filmé ou enregistré des images érotiques avec un ancien partenaire sexuel, doive le signaler au préalable à une autorité quelconque comme la police, en vue de dissuader ceux qui seraient tentés d’en faire un instrument pour régler des comptes.

Le cas d’Héritier Watanabe qui avait été brièvement arrêté pour atteinte à la pudeur montre les lacunes du système judiciaire congolais sur cette question. Car, entre les sextapes qui sont des œuvres originales conçues dans un but privé et celles qui sont montées de toute pièce, le législateur devrait arriver à faire la part des choses et mettre en place des mécanismes de prévention et de répression différente.

Quant à vous qui diffusez ces images d’un groupe à un autre, voire même vers une seule personne, sachez que vous êtes aussi coupables que ceux qui les ont diffusées.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion