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Atteinte à la vie de la femme, la RDC est-elle si dangereuse ?

Dans un récent classement des pays les plus dangereux pour les femmes dans le monde, la République démocratique du Congo occupe la septième position. C’est la Fondation Thomson Reuters qui a fait ce classement sur un total de  dix pays représentant un univers invivable pour les femmes et les jeunes filles. Une bien triste façon de saper l’identité de certains pays, dirait-on. Pourtant, à y regarder de près, la procédure donne à réfléchir…

Après son classement de 2011, la Fondation revient à la charge en 2018 avec un nouveau palmarès. « Nous voulions voir si la situation des femmes avait changé sur les 7 dernières années en ce qui concerne les risques globaux encourus par les femmes », indique la Fondation.

Au total « 548 experts centrés sur les questions relatives aux femmes » ont été mobilisés pour aligner les pays défavorables aux femmes. En matière de violences sexuelles par exemple, la RDC arrive en deuxième position, juste derrière l’Afghanistan, même chose pour les violences non sexuelles. Les discriminations elles, ne seraient cependant pas l’apanage du seul Congo, classé 8e au monde (même si ce n’est pas non plus, reconnaissons-le, une place très enviable).

Naître une femme serait une tare

Ces violences qui rendent ainsi tristement célèbre le Congo s’érigent comme un frein au tourisme alors que dans ce secteur, le pays dispose d’énormes potentialités. Déjà en 2017, la capitale Kinshasa était parmi les agglomérations les plus dangereuses au monde pour les femmes.

Certaines organisations vont jusqu’à prétendre que « naître femme constitue encore dans certains pays un handicap, voire même une tare ». Trop forte déclaration, vexante même. Mais lorsqu’on court le risque de vivre les affres des violences sexuelles, particulièrement dans les Kivu, où elles sont considérées comme une arme de guerre, il est vrai que la vie d’une femme devient pénible.

Mais, la RDC est-elle si dangereuse ?

La Fondation Thomson Reuters, qui enfonce ainsi Kinshasa dans la boue, s’est basée sur « l’accès aux soins de santé, les ressources économiques et la discrimination, les pratiques culturelles, tribales et religieuses ou coutumières, la violence sexuelle et le harcèlement ».

Il est vrai que ces faits sociaux sont exaspérés par l’insécurité qui n’en finit pas surtout à l’est du Congo. Ailleurs, s’ils existent, ils n’ont pas la même importance qu’à l’Est. Mais que cela dure des décennies devient anormal et mérite d’être porté au grand jour. Ce classement presqu’humiliant devrait, dès lors, être vu non pas comme un affront, mais un appel à sauver l’humanité mise constamment en danger.

 


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