La population est en colère et la ville de Beni vit des émeutes depuis mi-août. Les jeunes qualifient le gouvernement de démissionnaire, car il est incapable de sécuriser la population qui ne cesse d’être lâchement massacrée ! Retour sur la journée de mercredi.
La ville de Beni, à l’est de la RDC est sous les tirs dès mercredi matin 17 août. Les habitants en colère ont pris d’assaut toute la ville ! Ils déchirent les drapeaux des partis politiques de la majorité présidentielle.
Dispersés par les balles réelles de la police, les manifestants rejoignent les quartiers, où ils continuent à traquer les éléments de la police avec des projectiles à la main. J’assistai à un chaos !
C’est comme s’il ny avait plus de loi dans la ville. Dans différents quartiers, les jeunes se livrent à la justice populaire. Devant moi, dans le quartier de la cité-belge, un présumé ADF est brûlé vif. Je me sens incapable de stopper cet acte barbare commis par ces jeunes enragés. L’un deux me dit : « nous devons nous prendre en charge, parce que nous sommes abandonnés par les autorités du pays ».
« Un gouvernement démissionnaire »
Les échauffourées sont parties de la mairie de Beni où Evariste Boshab, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur voulait organiser des rencontres avec les leaders communautaires et ceux de la société civile. Il tentait ainsi de récolter des informations à propos du carnage de samedi 13 août.
J’ai compté personnellement 36 corps à la morgue de l’hôpital général, ce jour-là. En pleine séance, les manifestants sont venus saboter cette réunion. Pourquoi ce sabotage ? Comme les manifestants, je qualifie d’inopportune et de routinière la présence de ces leaders politiques dans la zone. Les tueries ont débuté en 2014 et après chaque carnage, le président de la République, Joseph Kabila ou ses délégués, viennent adresser un message de « pole » (condoléances) aux victimes au lieu de restaurer la paix !
Des politiciens hués
C’est trop ! Nous avons besoin d’une action concrète pouvant mettre fin à ce bain de sang. Sinon, la thèse du collectif de l’opposition de la ville de Beni qui qualifie le gouvernement de démissionnaire sera confirmée. Un ras-le-bol qui explique pourquoi dans la soirée du 16 août, devant toute sa délégation le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a été hué par la population.
ALERTE!!! Les égorgeurs se préparent au retour à Beni-ville
à partir de MAYANGOSE
Posted in Les Dépèches By BLO On août 18, 2016
Pendant que Boshab et Ponyo sont en train de distraire les
opinions à Beni, ceux qui ont massacré nos frères et sœurs
le samedi dernier à Rwangoma (tuant 127 innocents) sont
en rafraîchissement d’énergie toujours à la porte de la ville
de Beni.
A l’heure qu’il fait (heure de cette rédaction), ils sont en
mouvement, traversant la route au niveau de Nyaleke, dans
le sens ouest – est. C’est une foule très nombreuse
composée des hommes, femmes et enfants, mais portant
toujours d’armes (arme à feu ou arme blanche). Leur
présence est encore visible au niveau de plantation de
Matsozi, dans leur élan de progresser vers Mayangose.
Ainsi, peut-on aisément percevoir la scandaleuse preuve
qu’en fait personne n’a pu les poursuivre après les forfaits
commis le 13 août à Rwangoma. De surcroît, on retrouve ici
toutes les raisons de croire que personne non plus ne
s’intéresse à les inquiéter, car la zone où ils sont en train de
se balader appartient à la ceinture hermétiquement tenue
par le centre militaire de Nyaleke.
En tout, comment pourrait-on réfuter les allégations qui
indiquent que les FARDC, troupes gouvernementales
congolaises, sont sur terrain non pas pour dissuader ces
ennemis, mais plutôt pour les encadrer et orienter leurs
activités en vue de les ramener à bonne fin ? Car, en bien
des circonstances, les égorgeurs et les FARDC partagent
toujours les mêmes zones ; et on ne les entend jamais
s’affronter mutuellement, ni les FARDC en offensive contre
les égorgeurs et vice-versa. Pour preuve, parmi les 127
victimes de Rwangoma, aucun élément FARDC n’a été
identifié, ni un égorgeur qui aurait éventuellement succombé
sous la balle de la contre-offensive de l’armée nationale.
C’est ainsi que ces égorgeurs peuvent traverser en toute
assurance les zones de position des FARDC, qu’ils trouvent
plus sécurisantes pour eux par rapport aux zones dégarnies
par ces troupes dites gouvernementales.
Quel paradoxe !
Toutefois, pour la énième fois, nous nous sommes exécutés
de notre devoir de prévenir, et nous le ferons jusqu’à vider
aux complices des bourreaux de notre peuple tout prétexte
dans l’avenir, au jour où ils seront appelés à la barre.
Baudouin KYAVAGHENDI
Beni
©Beni-Lubero Online.
En mon humble avis, le président Kabila et son gouvernement doivent comprendre qu’il ya déjà un chao qu’ils avaient eux-mêmes orchéstrés et qui risque d’être généralisé en RDC.Pour ce faire,les gouvernants devraient saisir et répondre aux attentes de la population,non seulement de Beni mais aussi et surtout de population toute entière.Les attentes majeurs de tout congolais aujourd’hui sont:-la sécurisation de la population &ses biens et l’organisation des éléctions dans le délais prévu par la loi en RDC.Si aujourd’hui la jeunesse commence à agir de la sorte,c’est parceque la population est fatiguée,traumatisée par ces exaltions il ya longtemps.Toutes mes condoléances les plus attristées aux familles éprouvéés.
Moi je me demande souvent,est ce que réelement,nos leaders politiques ont des âmes ainsi que des consciences???comment sa fait il que on peut égorgé vos electeurs pendant plus de 2 ans,sans que vs fassiez même un petit jeste qui montrera la population que sa vs ête inquiet aussi!!!!mais quand un indien tue une de nos sœurs congolaises ce maintenant que vs motrer combien de fois vs ête autorité!!!dépuis 2014 jusqu’à 2016,on a jamais vue les images de carnage de beni diffusé sur même une chaîne de television dans nitre pays.est ce que vraiment vs avez aussi un corp qui peu sentir une douleur comme les gents qui sont égorgés sans avoir comis une faute?????