La manière dont le pays est dirigé n’est pas susceptible de créer la confiance de la population. Détournements de deniers publics, train de vie exorbitant des institutions, népotisme, inflation, vie chère, guerre, etc. Juste tout ce qu’il faut pour se méfier d’une classe politique pourrie. En lieu et place d’hommes d’État, nous avons des hommes de main…
En décembre 2023, nous avons cru aux promesses de campagne de ceux qui voulaient nous diriger pour les cinq prochaines années. Nous leur avons accordé des mandats aux élections du 20 décembre. Aujourd’hui, huit mois après, tout le monde est déçu. Certains ont même juré de ne plus jamais voter. Selon eux, les élections ne servent à rien.
Champions pour leurs ventres
Nos dirigeants ont démontré qu’ils sont là d’abord pour leurs intérêts égoïstes. Quelle n’a pas été notre honte de les voir se quereller publiquement pour décrocher la présidence de l’Assemblée nationale, du Sénat ou encore des postes importants au gouvernement ? Sans aucune éthique. Le président de la République, qui avait juré de « ne plus reproduire les erreurs du passé », semble ne pas prendre la mesure de la situation. Il est tout le temps parti en voyage, il est tantôt dans les deuils des célébrités, tantôt dans les stades pour remettre des trophées, et tout ça dans un pays en guerre !
Voilà pourquoi les Congolais ont totalement perdu confiance en leur classe politique, mais aussi au processus électoral. Depuis 2006, chaque cycle électoral produit le même type de dirigeants indignes. Difficile de leur faire confiance. C’est certainement ce qui explique le faible taux de participation aux élections de 2023. Seulement 43 % pour un pays de plus de 100 millions d’habitants.
Restaurer la confiance
Pour que la confiance revienne, nous ne demandons pas les yeux de la tête. Nous voulons simplement que nos dirigeants, en particulier le chef de l’État, respectent les promesses pour lesquelles nous avions voté pour eux. C’est entre autres, mettre fin à la guerre dans l’Est, baisser le taux du dollar-monnaie, baisser le train de vie des institutions, améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, donner l’eau et l’électricité en permanence aux populations qui en manquent…
Bref, réaliser ne serait-ce que 70% de ces promesses, peut pousser les Congolais à reprendre confiance en leurs gouvernants et au processus électoral.