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En RDC, le djalelo existe au pouvoir et dans l’opposition

Le djalelo peut être décrit comme un fanatisme aveugle pour un régime ou une personnalité politique. En d’autres termes, un culte de la personnalité, un soutien enthousiaste et inconditionnel en faveur du pouvoir en place ou d’une quelconque personnalité politique. Ceux qui font le djalelo sont en réalité des flatteurs qui vivent de leur flatterie.

Comme à l’époque des régimes passés, il existe également des djalelistes sous Félix Tshisekedi. Vous en trouvez parmi les journalistes, les membres des partis politiques, la société civile, les tiktokeurs, les professeurs d’universités, les prêtres, les citoyens lambda… Ces individus semblent avoir perdu tout jugement logique de la réalité. Pour eux, tout va bien dans le pays : le régime a réussi dans tous les domaines de la vie nationale, croient-ils.

Djalelo, ça existe aussi dans l’opposition

Il se peut que les djalelistes du pouvoir soient les plus nombreux, mais cela n’exclue pas qu’il y en ait aussi dans l’opposition. Il y a des leaders de l’opposition vénérés par leurs partisans comme des dieux. Qu’ils aient raison ou non, ce qu’ils disent est une parole d’évangile. Pourtant, on connaît leurs échecs politiques, leurs discours clivants, leur mauvaise gestion lorsqu’ils étaient aussi au pouvoir…

Une sortie médiatique (même catastrophique) d’un poids lourd de l’opposition n’a jamais posé problème pour ses djalelistes. On l’applaudit même ! Pareil pour les vagabondages politiques de certaines figures de l’opposition… Ce genre de culte de la personnalité est très dangereux pour la cohésion nationale. Car, souvent lorsqu’un tel leader politique commet une infraction et qu’il est poursuivi en justice, ses djalelistes y voient plutôt un complot ourdi par l’autre camp. Un complot, selon eux, contre la tribu ou la communauté de leur leader.

Mais il faut aussi noter que le djalelo n’est pas un phénomène spécifiquement congolais. Vous le trouvez même dans des pays dits « de vielle démocratie ». Aux États-Unis, Donald Trump a ses djalelistes qui ne jurent que par lui. Ils sont tellement aveuglés par leur fanatisme qu’ils justifient même l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021.

 

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