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Des écoles pillées par des cambrioleurs à Mbujimayi

Alors que les écoles sont fermées pendant cette période de crise du coronavirus, les cambrioleurs en profitent pour dévaliser les salles de cours. Au cours de ces deux derniers mois à Mbujimayi, certaines écoles ont été la cible des cambrioleurs. Lorsque les cours vont reprendre, il y aura des écoles qui ne pourront pas ouvrir car n’ayant ni portes, ni fenêtres, ni bancs…Tout a été volé en confinement.  

En raison de l’état d’urgence sanitaire, les écoles ne sont pas fréquentées. Certaines sont abandonnées à elles-mêmes. Voilà trois mois que cette situation perdure. La plupart des établissements ne disposent pas de gardiens. Dans une ville de Mbujimayi où plusieurs quartiers voient rarement l’électricité la nuit, les voleurs opèrent en toute quiétude. Les cambrioleurs passent nuitamment dans les écoles et arrachent portes et fenêtres qu’ils vont revendre au marché noir. Cette situation m’inquiète et risque de mettre à mal le retour des classes dans les écoles touchées par ce phénomène.

Quelques exemples d’écoles cambriolées

Parmi les établissements ainsi cambriolés, figure le Complexe scolaire La Grâce, situé au quartier Hosanna, dans la commune de la Muya. Ici, le directeur de cette école a constaté la disparition d’une grande quantité de livres destinés aux élèves. La fenêtre de son bureau a été forcée par les voleurs. Et tous les documents ont été emportés. Même situation au Lycée Bianka, où les cambrioleurs ont escaladé le mur de la clôture. Ils essayaient de s’introduire dans le bureau de la caisse de l’école, heureusement sans succès.

Dans plusieurs communes de Mbujimayi, on a dénombré ainsi des dizaines d’écoles ayant perdu tôles, poutres des toitures, bancs-pupitres, portes et fenêtres… De véritables actes de vandalisme. A mon avis, le fait que des écoles deviennent ainsi la cible des voleurs devrait éveiller l’attention de nos autorités.

Ce qu’il faut faire pour le moment c’est prendre des mesures de sécurité. Les écoles feraient mieux d’engager des gardiens pour alerter la police en cas d’une attaque. Il est urgent de protéger ces écoles de peur qu’au retour de classes, nos enfants ne puissent étudier dans des conditions qui les exposent aux intempéries.

Et je sais que quand il y a des portes et des bancs qui se perdent comme ça, ce sont les parents qui vont payer les pots cassés. Les promoteurs d’écoles n’hésiteront pas à instaurer des frais à la charge des parents pour payer les meubles volés.

 

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