Tout le monde sait désormais que Joseph Kabila n’a pas l’intention d’organiser les élections en 2017. Les propos du chef de l’État sont clairs à ce sujet : il a déclaré qu’ il n’avait jamais promis les élections en 2017. Qu’avons-nous à espérer encore de lui ?
D’habitude le chef de l’État congolais s’exprime rarement sur les médias. Et quand il prend la parole, c’est qu’il veut faire passer un message important. Or, cette année, le message important en RDC c’est l’organisation des élections. Le président se devait donc de clarifier les choses et il l’a fait en donnant l’interview au journal allemand Der Spiegel « Je n’ai rien promis du tout », a-t-il déclaré sans ambages. En réalité, Joseph Kabila sait pourquoi il ne peut pas organiser les élections cette année, c’est parce que la Constitution et l’Accord du 31 décembre ne lui donnent pas le droit de se représenter.
Aubin Minaku a lui aussi tenu des propos anti-élections
Avant le président de la République, le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle, Aubin Minaku, avait déjà lâché des mots allant dans le sens de ne pas organiser les élections cette année. Répondant aux questions de RFI sur les sanctions ciblées de l’Union européenne contre des personnalités congolaises, Aubin Minaku déclarait : « De telles sanctions ne favorisent pas la tenue des élections dans les délais. » Ces propos d’Aubin Minaku ne se justifient en rien, car non seulement il n’y a aucun rapport entre les sanctions de l’UE et les élections en RDC, mais aussi ce n’est pas la Ceni qui est sanctionnée.
À entendre tous ces propos au sommet de l’État, on peut donc comprendre que la majorité présidentielle est déjà préparée pour opérer un énième glissement du calendrier électoral. Aubin Minaku a fait ces déclarations comme un ballon d’essaie, et le chef de l’État n’a fait que crever l’abcès lors de l’interview au journal allemand. Bref, élections en 2017, oublions ça, à moins d’un retournement de situation.
À quoi sert l’enrôlement actuel des électeurs ?
S’il n’y a pas d’élections en 2017, à quoi peut bien servir la campagne d’enrôlement en cours dans le pays ? La question vaut son pesant d’or. Il y a plusieurs hypothèses. D’abord en RDC, la carte d’électeur sert de carte d’identité. En allant se faire enrôler, les Congolais renouvellent simplement leurs cartes d’identité. La deuxième hypothèse est que ces cartes d’électeurs qu’on délivre aujourd’hui pourraient servir pour des élections peut-être en 2021. Et puis, qui sait si cet enrôlement des citoyens n’a pas pour but de préparer un référendum en vue d’une modification de la Constitution ? Les élections en 2017 seraient un miracle.
Les responsables vous les connaissez: les politicailleurs congolais; la Cenco de glissement kanambique et pauvre peuple utilisè et amorphe. Tous appuient l’OCCUPATION RWANDAISE. MAWA