A Lubumbashi, beaucoup d’enfants se sont lancés dans de petits business pour nourrir leurs familles. Ils travaillent du matin au soir, parfois au péril de leur vie.
Les abords des centres commerciaux sont bondés d’enfants qui vendent des emballages, de l’eau en sachet, de petites friandises et autres. Je me suis approché de l’un d’entre eux, Jenovic, à peine 12 ans. Il vend de l’eau en sachet et gagne 3000 FC par jour (environ 2$). Il s’est étonné quand je lui demande :
- Où est ton père ?
- Il est parti travailler dans les mines. On ne l’a plus revu, il nous a abandonnés.
- Que fais-tu avec l’argent que tu gagnes ?
- Je le donne à ma grand-mère et je me paie des vêtements.
Jenovic est une abréviation qui veut dire « Jésus notre victoire ». Il représente des milliers d’autres enfants obligés de travailler pour vivre et faire vivre leurs familles. Bien sûr, par la force des choses, Jenovic apprend déjà, tout petit, à être responsable, ce qui est une bonne chose, n’empêche qu’il est victime d’une société congolaise injuste. Une société qui délaisse les enfants. Il n’a pas d’autres choix que de vendre pour survivre et nourrir les siens. Mais à son âge, travailler dur dans la rue est dangereux.
Marie, elle, a 14 ans. Son travail est de porter des marchandises amenées par bus pour les faire entrer dans les entrepôts à Lubumbashi. Elle porte les fardeaux sur la tête : sacs de sucre, cartons de savons, etc. À la fin de la journée, elle peut compter jusqu’à 4000 FC (environ 3$).
- Pourquoi tu travailles au lieu d’aller à l’école ?
- Ma mère est infirme et ne peut plus travailler, me répond-elle. Papa est déjà décédé. C’est moi qui aide ma mère. Je désire aller à l’école, mais qui va payer pour moi ?
Dans notre société traditionnelle, l’enfant est considéré comme un précieux don du ciel. Il est sacré. On l’accueille avec joie. Mais nos villes ont tout changé. Ces gosses, privés d’affection par la communauté, se retrouvent dans des milieux dangereux pour eux-mêmes et pour la société.
Un tableau dramatique et saisissant peint d’un seul coup de pinceau ! Tout.a été dit en très peu de mots. Une sobriété qui rend encore plus triste la tragédie.
oui CE vrai Il y a aussi qui les autre qui de sachet d emballage