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Environnement : plantez un arbre et le monde ira bien !

Il faut que ça change : notre façon d’approcher le monde, les humains et les êtres vivants. Le regard très supérieur des humains a conduit à la destruction progressive de l’humanité à laquelle nous assistons. Prendre conscience de ce simple fait est important pour poser des actes salutaires.

A l’heure où le monde se mobilise pour réduire le réchauffement climatique, il est choquant de voir à quel point en RDC, beaucoup de gens continuent d’agir comme si l’environnement dans lequel nous vivons se porte aussi bien qu’au jour de leur naissance.

La nature et nous

Jeunes et plus âgés posent les mêmes actions : bouteilles plastiques jetées dans la rue, sachets plastiques par-ci, ordures et excréments humains par-là ! Nous vivons comme si nous étions en conflit avec la nature. Sinon, comment comprendre que chaque fois qu’on voit passer un serpent dans nos parcelles ou dans nos champs, nous courrons l’abattre ? Il faut voir à quel point nous détruisons les arbres : arracher sans raison des feuilles des plantes lorsque nous causons, par exemple ? Des insectes que nous écrasons, lorsque nous les voyons dans la cours, même lorsqu’ils ne nous menacent pas… Comment expliquer cela ?

Au cours d’un récent débat que j’ai animé à l’Institut français de Lubumbashi (Halle de l’étoile), un des invités m’a conforté dans cette hypothèse de conflit entre de nombreux Congolais et la nature. Le professeur Jean-Pierre Djibu est climatologue, enseignant à l’Université de Lubumbashi. Dans son intervention, il a déploré justement cette attitude destructrice des êtres de la nature que les humains croient inférieurs à eux.

L’excellent travail des décomposeurs

Pourtant, a indiqué Jean-Pierre Djibu, la classification par leur importance montre que parmi la centaine de millions d’espèces connues qui peuplent la terre, les décomposeurs jouent un rôle très important. Ils seraient même supérieurs à plusieurs êtres, peut-être même aux humains !

Lorsque nous mourrons, lorsqu’un arbre meurt, lorsqu’un animal s’éteint, il faut que les décomposeurs jouent leur rôle. Ce sont des virus ou bactéries qui transforment les corps, en les recyclant afin de rétablir l’équilibre dans la nature. « Imaginez que ces décomposeurs ne jouent plus leur rôle. Que va-t-il arriver ? », a interrogé cet universitaire.

Ce serait la catastrophe ! Il y aurait moins d’espace pour les espèces vivantes par exemple. Cependant, les conséquences peuvent encore être envisagées à plusieurs échelles. Alors, d’où vient que l’homme se croie plus important que tous les autres êtres ? D’où vient qu’il se croie autorisé à tout détruire comme bon lui semble ?

La pure vérité est simple : il n’y a pas de paix et de bonheur pour l’homme s’il n’y a pas d’équilibre dans la nature. Et donc, il faut rééduquer les humains, leur apprendre à apprécier ce qui les entoure. C’est une éducation à l’écologie : nous avons besoin des citoyens plus écologiques pour un monde plus équilibré. Sinon, les crises actuelles, pics de chaleur, des maladies et épidémies, de mauvaises récoltes, etc., devront se multiplier au cours des années à venir.

Plantez un arbre !

En RDC et en Afrique, cette éducation devrait préoccuper les jeunes et les vieux, mais surtout les premiers. Sinon ils hériteront d’un monde invivable pour eux et pour leurs enfants. La solution ? Changer d’attitude.

Pour le professeur Jean-Pierre Djibu, qui m’a plu dans sa façon de voir les choses, il suffit de poser un acte d’une grande révolution. « Plantez un arbre », lance-t-il. Et pas n’importe quel arbre. Plantez l’arbre qui produit de l’oxygène sans lequel la vie sera difficile pour les humains et beaucoup d’espèces vivantes.

Jean-Pierre Djibu va plus loin : « Il faut planter un arbre dans sa tête. Un arbre de conscience : que cette conscience grandisse et qu’elle nous conduise aux changements urgent.  »

Cette attitude nous conduira à aimer notre environnement, c’est-à-dire, ce qui nous entoure. Et comme on protège tout ce qu’on aime, notre monde devrait se porter mieux à chacun de nos actions.

 

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