Les femmes pourraient être l’ultime solution aux maux qui rongent la République démocratique du Congo. Massacres, insécurité, manque criant d’infrastructures et un pays au bas de l’échelle du développement. Le blogueur Merveille Kakule Saliboko se plonge dans l’histoire et en ressort une proposition : la grève du sexe. Que les femmes refusent le sexe aux hommes jusqu’à ce que ces derniers trouvent des solutions durables aux problèmes du pays !
Une grève du sexe, pourquoi faire ? Certainement que vous vous posez cette question. Un peu d’histoire pour vous répondre. L’un des exemples anciens des femmes ayant observé la « grève du sexe » est de la Grecque Lysistrata évoquée dans la pièce de théâtre antique d’Aristophane, écrite en 411 avant notre ère. Dans cette comédie antimilitariste, les femmes, menées par Lysistrata, répondent au mot d’ordre de leur rusée cheffe : « Pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris ! » Même si cette histoire est de l’ordre de la fiction, l’issue de la grève du sexe permit que les femmes prennent le pouvoir, et elles firent mieux que les hommes.
Des grèves du sexe dans l’histoire récente de l’humanité
Dans un passé récent, on retiendra la victoire obtenue par la Libérienne Leymah Gbowee. Début 2000, cette activiste, qui militait pour la fin de la guerre civile dans son pays, organise des manifestations de femmes réclamant que leur parole soit enfin écoutée dans le chaotique processus de paix du Libéria. En 2002, écartée par les politiques et les chefs de guerre, Leymah Gbowee incite ses concitoyennes à faire la grève du sexe. Sa stratégie paye : elle rejoint la table des négociations et, deux ans plus tard, en 2011, partagera le prix Nobel de la paix avec la présidente de l’époque, Ellen Johnson Sirleaf.
En Colombie, des femmes ont également réussi leur grève du sexe. Dans ce pays en 2012, les habitantes du village Santa María del Puerto de Toledo de las Barbacoas voulaient sortir les hommes de leur passivité et les pousser à réhabiliter l’unique route du village en état de délabrement très avancé. Trois mois de « jambes croisées », et les pelleteuses ont fini par être déployées. Il y a également des exemples similaires au Kenya.
Et la RDC alors ?
Chères femmes congolaises, vous pouvez aussi écrire autrement l’histoire de ce pays et changer durablement le quotidien de vos filles et fils. À mon avis, une grève du sexe serait plus efficace que les marches et discours durant le mois de mars.
Commentaire *Bien dit
Pas mal comme idée.
On est pas toujours obligé de copier les exemples de l’extérieur et toute situation complexe peut avoir plusieurs différentes manières d’être abordées…
Bonne idée