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Difficile de faire vivre le théâtre à Lubumbashi

Le temps du théâtre, c’est le nom du festival créé en 2001 par le Centre d’animation théâtrale de Lubumbashi (CATHEL). C’est le fruit d’un partenariat entre l’Institut français de Lubumbashi/ Halle de l’Etoile et le CATHEL. En 2017, ce festival a ébloui avec pour innovation, la participation d’une troupe venue de France.

La dix-septième édition du festival Le temps du théâtre s’est déroulée avec succès à Lubumbashi, fin décembre 2017. Il a connu la participation de six compagnies dont l’une venue de France, la Volige. Sacré moment où les comédiens ont rivalisé de créativité, et ont fait montre de diversité culturelle.

Des pièces aux thématiques émouvantes

La troupe La Volige de France a joué Ali 74, le combat du siècle. Un théâtre en vidéo et en musique racontant le mythique combat de boxe au Zaïre, entre Mohamed Ali et Georges Foreman. Plusieurs y ont vu pourtant, en cette année 1974 à Kinshasa, une confrontation et surtout une victoire d’un Noir sur un Blanc.

La compagnie Seringu’art a laissé exploser des sonorités actuelles sur la condition de la femme congolaise dans Stabat Mater Furiosa. La troupe Mulao s’est penchée sur le thème de l’immigration sous le titre Les requins sont innocents, en illustrant les jeunes Africains qui dans leur rêve de s’installer en Europe, prennent le risque de périr en mer. Même thématique pour Lumière d’Afrique. La troupe de Lubumbashi a joué Container, racontant le voyage des clandestins dans des conteneurs de marchandises, avec tous les risques de mourir.

Difficile de maintenir le théâtre en vie à Lubumbashi

Le temps du théâtre a démontré que le théâtre peut vivre encore à Lubumbashi, sous son aspect populaire comme beaucoup l’aiment. Mais aussi, et surtout, ce théâtre classique qui aborde des thématiques plus actuelles pour le Congo et le monde. C’est une condition même de son ouverture à l’Afrique et au monde.

Il faut dire que le théâtre n’est plus à son ère de gloire à Lubumbashi, pourtant ville à longue tradition culturelle et littéraire. Le théâtre en salle se meurt. Certains trouvent son assassin dans la télé-dramatique ou le théâtre filmé. C’est donc à cause de la montée en puissance de la télévision locale, que les gens vont de moins en moins en salles ? Bien plus, la précarité des conditions de vie ne favorise pas les choses.

 


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Les commentaires récents (1)

  1. Bel article. Nous devons aussi contribuer à sensibiliser les Lushois sur la culture de fréquentation des salles de théâtre et à davantage affiner cet art.