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Des infrastructures construites sans respect de normes

Il n’y a pas longtemps, au Kasaï-Oriental, un pont sur la rivière Lubi s’est effondré sous le poids d’un camion. Ce qui a entraîné l’interruption du trafic sur la route Mbujimayi-Kananga pendant plusieurs semaines. Le camion et sa cargaison se sont logés au fond de la rivière. De tels accidents révèlent une réalité selon laquelle ces ouvrages sont mal entretenus, mais aussi construits en dehors des normes.

Face à l’urgence, un nouveau pont de 45 tonnes a rapidement été remis en place au même endroit sur la rivière Lubi. Il fallait parer au plus pressé, car c’est sur la Nationale numéro 1, l’une des principales voies d’approvisionnement de la province. Néanmoins, des questions se posent au sujet de ces infrastructures qui coûtent des milliers, parfois des millions de dollars au Trésor public, mais qui sont si fragiles.

Nos infrastructures sont-elles conformes aux normes ?

Nos autorités sont souvent promptes à aller couper le ruban symbolique pour inaugurer telle ou telle infrastructure. Mais elles oublient de se rassurer de la qualité, de la solidité et de la durée de vie de ces ouvrages. Je me demande quel rôle jouent les services techniques de l’Etat censés avoir l’expertise dans le domaine de la construction des infrastructures. C’est eux qui doivent tirer la sonnette d’alarme et renseigner les autorités sur la qualité et l’état d’une route, d’un pont, etc.

Il y a deux ou trois ans, dans la ville de Kananga, plusieurs caniveaux nouvellement construits par l’entreprise chinoise Crec-7 ont immédiatement cédé après la pluie, suscitant un tollé général. A Mbujimayi, toutes les routes asphaltées par l’ancien gouverneur Ngoyi Kasanji sont aujourd’hui en ruines. On ne peut plus compter le nombre de nids de poule. Actuellement, certaines de ces routes sont en train d’être ré-asphaltées par l’entreprise Safrimex.

Des immeubles qui s’effondrent en pleine construction ou au début de leur utilisation, les exemples sont légion partout en République démocratique du Congo. La raison est simple : la qualité et la conformité aux normes n’y sont pas.

 

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