article comment count is: 1

Jean-Claude Kazembe, Clément Kanku et les sanctions de l’UE

Une semaine pleine de surprises en RDC. Jean-Claude Kazembe réhabilité dans ses fonctions de gouverneur du Haut-Katanga. Clément Kanku soupçonné de soutenir la milice Kamuina Nsapu, tandis que l’Union européenne met à jour sa liste de personnalités congolaises sanctionnées. Une revue de presse de Didier Makal.

« Surprise! Jean Claude Kazembe réhabilité par la Cour constitutionnelle », titre Cas-info. Le site d’actualité rapporte « les avis des caciques de la majorité présidentielle […] à laquelle appartient le jeune gouverneur ». Le média se demande comment le gouverneur réhabilité va pouvoir travailler avec une Assemblée qui lui a retiré sa confiance. « Sur trente élus, vingt-quatre se sont prononcés pour son départ, contre six excusés », rappelle Cas-info.

« Étrange réhabilitation du gouverneur Kazembe », estime Politico.cd. Le journal se montre un peu surpris que la Cour constitutionnelle qualifie de « nulle et non fondée », la motion de censure votée le 18 avril dernier contre le gouverneur du Haut-Katanga. Politico.cd commente : « Cette décision intervient étrangement après l’annonce d’une nouvelle vague de sanctions de […] l’Union européenne contre les autorités congolaises, et dans laquelle M. Kazembe devrait faire partie. » Le journal ajoute que Kazembe est visé par l’UE pour avoir interdit « toutes les manifestations au Katanga en septembre 2016 ».

Clément Kanku, ministre parrain des Kamuina Nsapu ?

Mis en cause par le journal américain The New-York Times, le député et ancien ministre Clément Kanku nie tout soutien aux Kamuina Nsapu qui secouent les Kasaï, région dont il est originaire. Pour le journal Le Phare de Kinshasa, « les Nations-Unies annoncent leurs propres enquêtes ». Si la responsabilité de Monsieur Kanku venait à être etablie, le procureur pourrait l’inculper notamment de « participation à un mouvement insurrectionnel, assassinat et association des malfaiteurs », note Le Phare, expliquant qu’il s’agit de faits punis de mort par le code pénal congolais.

Les Nations-Unies et les USA sont « en quête de vérité » sur l’assassinat de deux Onusiens américain et suédois, écrit La Prospérité. Mais on sait déjà que Kinshasa s’oppose à toute autre enquête en dehors de celle qu’elle a menée et qui a disculpé l’armée. Il y a « nécessité » de coopérer, suggère le média. Et d’ajouter : « Avec ou sans la collaboration de Kinshasa, les Nations Unies, les Etats-Unis et la Suède entendent connaitre la vérité des faits dans l’assassinat de Michael Sharp et Zaida Catalan. Le FBI et la police suédoise n’attendent que des autorisations administratives pour se déployer sur le terrain en RDC. »

Dans ce contexte tendu et confus, sur fond de limitation des libertés, l’Union européenne a annoncé des sanctions contre des personnalités congolaises. Le site Actualite.cd donne des noms : « Mende, Boshab, Shadary, et six autres officiels congolais devraient être sanctionnés en juin. » Mais il y aurait des divergences sur les personnes à sanctionner, entre la France et la Belgique, rapporte 7sur7, ajoutant que « le chef de la diplomatie congolaise n’acceptera jamais » ces sanctions contre la RDC. « Mais que valent bien ses protestations face au rouleau compresseur de la communauté internationale ? » interroge 7sur7.

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)