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Journée mondiale du blog : 3 avantages pour un journaliste d’être blogueur

En RDC, le blog est aussi vieux que la pénétration d’Internet dans le pays. Depuis le boom des médias en ligne au début des années 2010, de plus en plus de journalistes se ruent vers le blogging, rivalisant avec les blogueurs professionnels. Moi-même, tout petit, je faisais déjà du blogging avant d’être journaliste. 

En effet, je pense que j’avais un tout petit peu mis la charrue avant les bœufs. Mais j’ai découvert trois avantages pour un journaliste d’être aussi blogueur. Je vous les partage en ce 31 août où la planète célèbre la journée mondiale du blog

Commenter l’actu sans contrainte de la déontologie journalistique

Le journalisme est un métier noble, et dans certains pays le blogging est devenu aussi tout un métier. En journalisme, dit-on, « les faits sont sacrés et les commentaires libres ». Un article de presse est astreint à une certaine méthodologie et une certaine présentation dictées notamment par les 5 questions de références (5W). 

Par contre dans le blogging, l’accent est mis plus sur l’avis personnel. Bon nombre de journalistes utilisent le blogging pour commenter l’actualité. Lorsqu’un journaliste tient un blog, il aiguise plus facilement son sens d’analyse. Dans un monde où le « So what » s’impose de plus en plus comme la sixième question de référence, le journaliste qui tient un blog se retrouve très rapidement avantagé dans l’audimat. 

Première plateforme de micro-blogging, Twitter est la preuve parfaite de cette thèse. Le réseau social à l’oiseau bleu est occupé à longueur de journées par des journalistes qui font l’actu et la commentent. Toutefois, il faut préciser ici que la tribune offerte par le blog n’est pas au-dessus des limites fixées par la loi. Bien que le blog échappe encore à la censure en RDC, il n’est pas exclu d’être interpellé pour des infractions commises sur Internet.

Créer et imposer sa marque

Colette Braeckman, ça vous dit quelque chose ? La célèbre journaliste belge est connue en grande partie grâce à son blog. Dans une rédaction, l’accent est mis sur le travail d’équipe. Et lorsqu’un journaliste tient à côté un blog personnel, il se forge une renommée. En RDC, le journaliste Stanis Bujakera est le parfait exemple de la puissance du (micro)-blogging. Il s’est fait connaitre en 2018 en plein contexte des élections, grâce à Twitter, avant d’être repéré par plusieurs médias internationaux dont Jeune Afrique.

A ce jour, tout journaliste qui aspire à un nom tient, soit un compte Twitter, soit une page Facebook. Ceci permet aux professionnels de la presse de se faire un nom et de vendre, au-delà de la marque du média, leur propre image.

Aiguiser sa plume

L’appétit vient en mangeant, et c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Le blog est un stimulant incomparable pour l’écriture. Il permet au journaliste de se découvrir un style de rédaction et une identité textuelle.

Journaliste-blogueur, le cocktail parfait

En dépit de trois avantages mis en exergue parmi tant d’autres, ce n’est pas tout journaliste qui est appelé à être blogueur, et tout blogueur n’est pas journaliste. C’est à mon sens l’amalgame des états généraux de la communication et des médias qui doit vite être corrigé : le blogueur simple existe, et l’on n’est pas obligé de le doubler de la casquette de journaliste. 

En attendant, aux journalistes, je conseille fortement de penser à tenir un blog. Bonne fête à tous les blogueurs de la RDC !

 

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