article comment count is: 1

La jeunesse, dernier espoir pour le Congo

Notre pays se trouve aujourd’hui confronté à une crise multiforme de son système. Crise politique, économique, sociale, identitaire… De nombreux jeunes espèrent que le pays connaisse un renouvèlement profond du système établi.

Je suis de ceux qui croient qu’au delà des débats récurrents sur le rôle et la place de la démocratie en RDC, nous sommes en train de passer à une autre phase de l’évolution de notre pays.

Le système actuel s’essouffle

Le système en place, auquel appartiennent les politiciens congolais (majorité comme opposition), montre des signes d’essoufflement. Il est même pourri. Des scandales à répétition, des changements de camps politiques à longueur de journée, et des luttes effrénées pour le pouvoir et des postes. La société civile, qui est aussi une partie intégrante de ce système, n’inspire pas confiance. Elle est fortement politisée et en perte de repères, tantôt proche de la majorité, tantôt de l’opposition.

Victimes consentantes ou créations volontaires du « système », de nombreux mouvements citoyens aux contours flous naissent et se positionnent selon le bon vouloir des parrains officiels ou officieux. Certains comportements auxquels on assiste ces dernières années sont les signes annonciateurs de ce rejet du système congolais. Le plus inquiétant est sans doute une propension croissante à l’affrontement et à la violence.

Et si les jeunes prenaient les commandes ?

Sous la bannière de différents mouvements et d’actions dispersées, une partie de la population, composée en majorité de jeunes longtemps restés à l’ombre du système, essaie de se créer une voie. Cette jeunesse rêve d’un changement profond, voire d’une révolution, même si elle reste  partagée sur les formes que cette révolution devrait prendre. Faut-il tenter de pénétrer le système par les élections afin de le changer progressivement de l’intérieur ou bien doit-on opter pour un changement plus radical, c’est-à-dire trouver les moyens de remplacer totalement tout ce qui compose aujourd’hui le système ?

Toute situation même chaotique bénéficie toujours à ceux qui savent en profiter. La jeunesse a la possibilité de recréer un système à l’identique ou bien d’en faire émerger un nouveau qui répondrait à ses aspirations et qui serait le fruit de ses frustrations, de ses désirs et de sa vision du monde. La question qui se pose dès lors est de savoir comment tirer profit de la situation que traverse le pays ? Notre classe politique congolaise a montré ses limites et les jeunes ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour redresser le pays.

Nous pouvons illustrer notre propos par un exemple du football de Kinshasa. La naissance du Football Club Renaissance est la manifestation d’un rejet du système sportif existant dans certains clubs devenus impossible à changer en raison de leur ancienneté. Personne n’ignore le succès que rencontre aujourd’hui le FC Renaissance qui s’est créé son propre chemin. En d’autres termes, les gens ont eu besoin de voir autre chose, sentir le souffle d’un vent nouveau et différent. Ils l’ont réalisé. Aujourd’hui, ils savourent les bienfaits de leur audace !

A l’image de ce qui s’est passé dans le football, il pourrait se passer la même chose sur le plan politique. Sommes-nous obligés de faire route avec ce qui existe ou bien pouvons-nous créer ce à quoi nous aspirons profondément ? Le Congo a besoin d’un vent nouveau. Aux jeunes de surmonter la situation qui les affecte et de se prendre en charge. L’heure est à la renaissance du Congo !

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)