En tant que jeune Congolaise, je me bats pour réaliser tous mes rêves sans attendre, car je ne sais pas si j’atteindrai 40 ans. Chez-nous, tout est fait pour nous voir mourir au plus tôt : guerre, pauvreté, maladies, mauvaise gouvernance, malnutrition…
Au XXIe siècle, le paludisme est la première cause de mortalité en RDC. Ses victimes ? Au pays de Joseph Kabila, quand vous attendez à l’entrée d’un cimetière congolais, vous verrez que la plupart des morts qu’on vient y enterrer sont les enfants et les femmes enceintes.
La RDC dans le bas des classements mondiaux
Les statistiques du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ne donnent au Congolais que 48 ans de vie au maximum. 87% de la population congolaise vit en dessous du seuil de pauvreté fixé à 1,25 dollar par jour. Les trois quarts vivent en dessous du seuil de pauvreté multidimensionnelle qui tient compte de l’alimentation et de l’accès aux soins de santé. Mon pays reste infiniment bas dans le classement mondial de l’indice de développement humain. Comment voulez-vous que je ne puisse pas parler ? Je parlerai.
La tension qui monte aujourd’hui au Congo n’est autre que l’expression du désespoir. Le pouvoir nous insulte quand il nous met en prison. Nous les jeunes, nous sommes inquiets pour notre avenir. Pas d’emploi, fonctionnaires mal payés, parents incapables de payer les études de leurs enfants… C’est tout cela qui réduit l’espérance de vie du Congolais.