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Lubumbashi : recycler les déchets pour en faire des fleurs artificielles

Les sachets et autres objets plastiques envahissent les rues de Lubumbashi. Les autorités n’arrivent pas à en venir à bout. Mais l’espoir pourrait venir peut-être de nombreuses initiatives de recyclage de ces déchets. Kuta Kangoyi, par exemple, les transforme en fleurs pour embellir nos maisons.

En périphérie de Lubumbashi, un homme d’une quarantaine d’années recycle artisanalement les sacs plastiques. Son nom, Kuta Kangoyi. Chaque jour, assis sous un arbre, il taille et remodèle les bouteilles en plastiques. Autour de lui, de nombreuses autres bouteilles de couleurs différentes attendent leur tour. Tirées ici et là des poubelles de Lubumbashi, ces bouteilles sont prêtes à changer d’identité et d’aspect : à l’issue du processus de recyclage, elles seront des fleurs artificielles.

Changer les bouteilles plastiques en fleurs

Ces fleurs, Kuta Kangoyi les trimballe à travers la ville pour les proposer aux acheteurs. Le plus surprenant, c’est que lui-même ne semble pas conscient du danger que représentent les déchets plastiques, pour la ville et l’environnement. Il ne voit qu’une chose : gagner de l’argent en revendant ces objets plastiques transformés. « Certains minimisent ce travail. Ils croisent les bras et passent leur temps à quémander pour vivre. Quant à moi, grâce à ce job, je gagne mon pain quotidien », explique-t-il sourire aux lèvres.

Ce qui frappe d’emblée, c’est que Kuta Kangoyi ne recycle pas les bouteilles plastiques d’eau minérale. Elles paraissent trop légères pour donner plus de résistance et de forme. Il fait une bonne affaire avec le plastique des bouteilles solides ou des bidons colorés qui sont abandonnés dans nos rues. « Les bouteilles plastiques de lait de beauté, d’huile moteur, de chocolat en poudre, de margarine… », lui permettent de mieux habiller ses fleurs artificielles.

Ces fleurs restent des plastiques

Certes le recyclage, même artisanal, est une solution originale qui pourrait contribuer à libérer nos villes de ces déchets envahissants. Mais ceci n’est qu’une infime contribution au problème que posent les objets plastiques que nous utilisons et jetons un peu partout. Néanmoins, pour un départ, je pense que pareille initiative est à encourager.

Cependant, il ne faut pas se leurrer : ces fleurs fabriquées restent elles-mêmes des plastiques. Lorsqu’elles auront perdu leur éclat et leur beauté, elles finiront dans nos poubelles et dans nos rues et caniveaux, comme tous les autres plastiques. C’est là que se pose le problème de leur gestion. Avec plus de courage, on pourrait interdire les bouteilles en plastique comme l’a fait le Rwanda avec les sacs.

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