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RDC : manifestations pacifiques, un droit constitutionnel à ne pas violer

L’article 26 de notre Constitution garantit la liberté de manifestation. Tous les Congolais ont le droit d’organiser des manifestations publiques et d’y participer individuellement ou collectivement. Récemment, une manifestation a eu lieu pour exiger la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Mais, la police a dispersé les manifestants à coup de gaz lacrymogènes. Ce qui amène à conclure que le pouvoir actuel viole le droit de manifestation.

Bien entendu, l’article 26 de la Constitution précise qu’avant toute manifestation publique, les organisateurs doivent informer l’autorité administrative compétente par écrit. Ce préalable ne signifie pas que les autorités ont le droit de refuser ou d’empêcher la tenue d’une manifestation publique.

Les manifestations pacifiques doivent être encadrées et non réprimées

L’une des raisons qui a fait que les Congolais tournent le dos au régime Kabila, c’est de nombreuses violations des droits de l’homme. En particulier, la répression violente des manifestations publiques par le régime. Sous Felix Tshisekedi, les manifestations n’étaient plus réprimées. Enfin, c’était le cas au début de son mandat. Je me souviens que cela passait même à la Radio-télévision nationale congolaise. Ensuite, les mauvaises habitudes ont repris.

Une manifestation publique est une expression de la liberté individuelle ou collective. Bien plus, c’est un moyen pour les citoyens de revendiquer leurs droits. Elle ne requiert donc aucune autorisation d’une quelconque autorité. C’est le législateur congolais qui en a voulu ainsi pour que les gouvernants ne deviennent pas un obstacle.

On ne le dira jamais assez : la répression des manifestations pacifiques est une grave violation des droits de l’homme que le régime actuel doit éviter. Sachant que les mêmes  actions produisent les mêmes effets : c’est-à-dire la colère de la population. Toutefois, manifester ne signifie pas casser ou détruire les biens publics ou privés. La présence des policiers lors des manifestations n’est qu’un dispositif de dissuasion pour éviter les abus.

 

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