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Non, les femmes de Kisangani ne sont pas voleuses de maris

N’en avez-vous pas encore entendu parler ? Qu’à Kisangani, des hommes arrivent, mais ils n’en repartent pas du tout. Que des femmes séduisantes les y retiennent pour toujours. Je vous dis tout de suite que tout cela est souvent faux.

Que de préjugés, ces histoires de voleuses de maris à Kisangani. Pourquoi ne parle-t-on pas de ces hommes qui restent à Kisangani et qui y fondent des familles en oubliant celles qu’ils ont laissées d’où ils sont partis ? Auraient-ils été retenus par des femmes qu’ils ont sollicitées au cours de leurs voyages ? Dans quelle ville du pays où ce genre d’histoire ne se produit jamais d’ailleurs ?

En mission de service, en vacances, ou en voyage d’affaires… lorsque vous allez à Kisangani, les premières personnes qui vous stressent ou qui vous mettent mal à l’aise sont celles qui prétendent mieux connaître la ville.

Il semble que « les Boyomaises sont des voleuses de maris d’autrui »

Ce sont des histoires. Elles datent de plusieurs décennies, à l’époque où de célèbres et vieux artistes congolais comme Wendo Kolosoy et sa femme Maman Eyenga voyageaient avec leurs musiciens par bateau en jouant et en faisant des spectacles. Personne n’ignore l’influence et le succès qu’avaient ses stars sur les femmes, comme c’est le cas aujourd’hui d’ailleurs avec certaines célébrités partout dans le monde.

Les filles et femmes de Kisangani sont réputées très hospitalières. A cette époque-là, elles partaient accueillir les stars en leur étalant des pagnes sur leur passage, c’est une coutume lorsqu’on accueille des hôtes de marque un peu partout au Congo. Voyez-vous du mal à ce niveau-là ?

A Kisangani, il y a beaucoup de femmes et de filles respectables et qui respectent les gens. Il y a des mères et des enfants qui prient Dieu et tiennent à la bonne moralité.

La réalité n’est pas celle qu’on vous raconte

Lors d’une formation sur le blogging à Kisangani en décembre 2019, le formateur arrivé pour sa première fois dans la ville, cachait à peine qu’il était tout le temps en alerte. Plus tard, à la clôture de la session de formation, dans son mot d’encouragement, il avoue : « Vous savez, nous à Kinshasa, nous avons une autre vision sur Kisangani. Mais tout ce que j’ai vu et palpé est contraire à l’imagination sur cette ville. »

Je me suis vite rappelé aussi de ce qu’a dit la femme d’un expatrié venu travailler à Kisangani. Elle n’a pas voulu laisser son mari seul pendant 12 mois à Kisangani sous peine de voir une Boyomaise lui jeter de pagne à son passage.

Prochainement, je vais vous parler de l’hospitalité caractéristique de ma ville. Ici, les gens sont sympas. Kisangani est une ville d’espoir, des martyrs  aussi à cause des guerres successives depuis 1997. « Kisangani ina pita bulaya », (Kisangani dépasse l’Occident) !

 

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Les commentaires récents (13)

  1. Fière d’être boyomaise et cet article vient d’éclaircir un point important pour ma ville Kisangani autrement boyoma càd une belle fille

  2. Fière d’être boyomaise et cet article vient d’éclaircir un point important pour ma ville Kisangani autrement boyoma càd une belle fille

  3. Pourriez-vous nous faire découvrir les cultures boyomaise? Genres: danses traditionnels, mariage traditionnels etc.. très bonne article 🙏🏾

  4. Kisangani c’ L’une de meilleure ville
    Les filles sont très polie,accueillante,et connaissent soigner les hommes ou leur mari oft sans oublier les mariages coutumiers à kisangani c’est du waouh quand le deux famille ce disent des vérités et à la fin dire *kibi*😅
    À kisangani tout le monde connaît tout le monde
    Et on n’aime le mopape 😂😂
    Kisangani ina pita bulaya