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Ces pousseurs de vélos qui nourrissent Mbujimayi

Ils jouent un grand rôle dans l’approvisionnement de la ville de Mbujimayi en vivres et en produits divers. Hélas, leur travail est méprisé par beaucoup de personnes. Le travail de transporter de lourdes charges sur les vélos est considéré comme un travail des gens de basse classe. Pourtant, c’est grâce à ces vélos que Mbujimayi reçoit ses denrées alimentaires.

Dans nos villages, quand on achète un vélo ce n’est pas pour faire du cyclisme. Ici le vélo est un outil de commerce et un moyen de transport des pauvres. C’est l’équivalent d’un cargo pour les villageois car il aide à déplacer des tonnes de charges vers les centres urbains. Avoir un vélo au village c’est être riche.

Mbujimayi mourrait de faim sans ces pousseurs de vélos. Il suffit de se tenir à n’importe quel coin de rue pour voir comment les vélos travaillent. À toutes les entrées de la ville, on peut voir arriver chaque jour des colonnes de vélos lourdement chargés et péniblement poussés par des hommes, des femmes et des enfants épuisés. Ils amènent des sacs de maïs, manioc, arachides, amarantes et autres légumes ; des bidons d’huile de palme, du charbon de bois, de l’eau… Bref, tout ce dont Mbujimayi a besoin pour vivre au quotidien.

Les pousseurs limitent la crise

Ces pousseurs de vélos sont très forts et méritent notre respect. Mais c’est la pauvreté qui les oblige à faire ce travail. Ils parcourent parfois des centaines de kilomètres à pied en poussant leurs fardeaux sur des routes insécurisées. Beaucoup sont victimes de tracasseries et d’extorsion de leurs biens à des checkpoints illicites érigés par des services de sécurité. Pourtant, ce sont eux qui nourrissent Mbujimayi, car ils amènent des produits agricoles des coins inaccessibles par véhicules faute de bonnes routes.

À Mbujimayi, faute d’électricité, le charbon de bois est utilisé comme énergie pour faire la cuisson notamment. Et ce charbon de bois vient par vélo. On estime à plus de 4000 sacs de charbon de bois qui entrent chaque jour dans la ville. Je pense que les autorités devraient prendre des mesures pour sécuriser ces pousseurs de vélos. Car sans eux, la crise économique se ferait sentir doublement à Mbujimayi.

 


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Les commentaires récents (2)

  1. Je suis le témoin oculaire de ces événements pour avoir vécu cette situation sur la route de Kabinda Mbuji Mayi long de 175 km sur cette route en terre ensablée ,pendant la saison sèche ; vous pouvez rencontrer plusieurs colonnes de vélos transformés :,les guidons relevés à une hauteur qui atteignent les niveaux de la poitrine , carrosserie toute entière soutenue par les codins comme échafaudage mais un seul vélo peut charger dix sacs de braises 12 bidons d’huile où 8 à 10 sacs de maïs une fois qu’on arrive sur la montagne les peletons laissent leurs velos chargés au bas de la montagne ils se regroupent en sécours pour pousser le premier vélo , le deuxième ainsi de suite jusqu’au dernier.l’auteur de cet article a vu effectivement les difficultés de Kasaïens pas de routes mais nous qui avons vécu dans cette province ,nous avons vue cette route rechargée enterré jaune par les entreprises parisi de l’époque pourtant cette route ne fait 175km. Mais c’est une route nationale no 2 qui a fait 59 ans depuis l’indépendance.tout les pouvoir qui se sont succédé aucun n’a pensé à la revêtir voyons l’actuel pouvoir ce qu’il va faire.cette route amène les produits

    agricoles au centre de la ville de Mbuji Mayi.

  2. Je veux que cette femme nous dise son article est classé dans quelle catégorie de recherche. C’EST une analyse ? Une enquête ? Où bien ou bien un rapport d’une recherche et en fin quelle solution elle a trouvé par rapport à elle a toutes ces défauts que la ville de mbujimayi fait face ? Où elle a juste insulté ??