Le Haut-Lomami est une province souvent négligée quand on parle du Grand-Katanga. Pourtant, cette région, qui fait partie intégrante de cet espace, présente un potentiel certain. Contrairement au Haut-Katanga, au Lualaba et même au Tanganyika, cette province vit dans l’oubli, confrontée à de multiples défis politiques, économiques et géographiques.
Depuis l’éclatement des provinces de la République démocratique du Congo, le Haut-Lomami a été le théâtre de tensions politiques fréquentes. Les gouverneurs de la province ont été régulièrement destitués par les députés provinciaux, une situation qui a sans doute entravé le développement de la région. Cette instabilité a contribué à une gouvernance fragile et a retardé la mise en œuvre de projets de développement.
Un enclavement géographique qui handicape
Le Haut-Lomami est une province enclavée, sans infrastructures routières majeures reliant ses différentes villes et ses différentes localités. Une situation qui complique considérablement les échanges commerciaux. Les habitants de la province sont donc confrontés à des conditions de vie difficiles ; leur accès à des services essentiels tels que la santé et l’éducation est limité. L’isolement géographique ralentit également les investissements dans la région.
Le boom minier qui a transformé une grande partie du Katanga n’a que peu profité au Haut-Lomami. Bien que cette province soit riche en ressources naturelles, elle reste à l’écart des grandes exploitations minières qui ont dynamisé l’économie des provinces voisines.
Le parc national de Upemba, un site naturel d’une grande richesse, se trouve dans cette province. Cependant, ce trésor écologique est à peine exploité, ce qui limite son potentiel en tant que source de revenus touristiques. Bien que le parc puisse offrir des opportunités de développement durable à travers le tourisme, sa gestion et son attractivité demeurent insuffisantes.
Bien que partie intégrante du Grand-Katanga, le Haut-Lomami reste une province marginalisée, confrontée à des défis multiples. Avec des infrastructures inadaptées, une instabilité politique chronique et un potentiel économique sous-exploité, il est impérieux d’investir dans cette région, afin de lui permettre de se développer et de rejoindre les autres provinces du Katanga sur la voie du développement.