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RDC-Bénin : en scrutant les images, rien ne prouve que le match était arrangé

C’était le dernier match du groupe J comptant pour le deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Avec 8 points, la RDC recevait le Bénin, premier du groupe et devait coûte que coûte s’imposer pour valider l’unique billet qualificatif pour le dernier tour.

Après un début de match en demi-teinte, une faute est sifflée sur l’attaquant Ben Malango en pleine surface de réparation. Les Béninois protesteront : en vain. Imperturbable, l’arbitre gabonais accorde un pénalty qui sera transformé par Mbokani.

Arbitre corrompu ?

Je ne pense pas. Certes, le commentateur sportif Nabil Djellit a parlé de corruption, mais n’oublions pas que l’arbitre était sur le terrain, il avait vu ce qui s’est passé et il a sifflé. Un autre journaliste est allé jusqu’à traiter l’arbitre gabonais de « salaud ». Une honte pour celui qui prétend donner des leçons !

De nombreux supporters béninois ont parlé de favoritisme et de tricherie. Un autre journaliste sportif béninois a même fait l’analogie entre le match et les résultats des élections présidentielles en RDC.

Y avait-il main ou pas dans la surface ?

Les détracteurs de la RDC ont affirmé qu’il n’y avait pas eu de main dans la surface pour justifier le pénalty. Pourtant, un bout de séquence vidéo montre un tirage de maillot avec au finish, un défenseur béninois levant les bras pour signifier qu’il n’a commis aucune faute. C’est la version congolaise la plus relayée.

En faisant des recherches, je suis tombé sur un article de France football, le tirage de maillot est synonyme de pénalty dans la surface de réparation (même s’il débute à l’extérieur de la surface de réparation et se prolonge dans cette surface). Alors y a-t-il eu tirage de maillot ?

J’ai réussi à retrouver une séquence ralentie où il semble évident que le défenseur béninois a la main droite appuyée sur l’omoplate de l’attaquant congolais qui est tiré à l’arrière et ne peut intercepter le ballon venant vers lui. Bien que la qualité de l’image soit moyenne, la faute sous cet angle est évidente.

Ne politisons pas le foot

Parler de corruption en suggérant que le match aurait été acheté, l’occasion était trop bonne pour les opposants congolais de titiller le régime de Félix Tshisekedi. L’un des communicateurs du FCC abondera dans ce sens, faisant allusion à du favoritisme.

Je suis tout de même surpris de la perception des journalistes sportifs étrangers sur le match. Quand Mazembe battait Espérance de Tunis sur le score de 5 à zéro à Lubumbashi en 2010, j’étais vexé d’entendre un journaliste affirmer sur RFI que jamais une équipe comme Mazembe ne pouvait marquer 5 fois contre une équipe maghrébine et qu’il ne pouvait y avoir que du favoritisme. Là aussi, les Tunisiens s’insurgeaient contre un pénalty prétendu imaginaire. J’ai regardé ce match il y a 11 ans et je peux vous dire que ce que j’ai vu à l’époque n’avait rien de différent du match face au Bénin.

 

 

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