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En RDC le fatalisme se nationalise

C’est fatal d’être fataliste ! Mon coeur galope, j’ai peur pour mon peuple. Combien de temps encore tiendra la nation congolaise ? Le fatalisme nous a rattrapés au risque de détruire notre avenir. 

Un président de la République silencieux malgré des massacres à l’ Est du pays. Des élections aussi improbables que le respect des lois. Un peuple qui s’apitoie sur son sort au lieu de prendre en main son destin. « C’est comme ça le Congo », j’entends dire souvent. Rien ne changera donc, ou presque.

Fatalité, ma compatriote

Mon peuple baigne dans le fatalisme, il ne croit plus en lui. Je connais des amis qui rêvent de la colonisation belge alors qu’ils ne l’ont pas vécue. Je meurs de peine. Car nous avons démissionné. A Kinshasa, il n’est pas rare de tout renvoyer au destin tandis qu’à Lubumbashi on pense que Dieu fera tout. Pousser un président à respecter la Constitution par exemple, ou que la corruption s’arrêtera un jour. De nombreux Congolais pensent que tout est une affaire de Dieu.

Quand cette Congolaise vide sa poubelle dans le caniveau d’en face, c’est normal. Son voisin jouit du plaisir d’uriner en plein air, c’est normal ! Notre environnement est pollué, la nature s’en chargera. Les parents continuent de payer les enseignants alors qu’ils savent que le niveau scolaire diminue. Quel fatalisme !

Les dirigeants fatalistes eux aussi ?

Nos dirigeants sont fatalistes eux aussi. Ces bourgeois sont surpris par leurs richesses et ils montrent au peuple qu’en RDC on peut être plus riche et plus fort que les institutions de la république. La RDC m’a appris que des citoyens naissent riches et qu’ils le resteront même sans travailler, tandis que d’autres vivront dans la pauvreté toute leur vie même en mourant au travail.

Trop c’est trop ! L’avenir de ce pays n’est pas défini d’avance. Debout congolais, dressons nos têtes trop longtemps courbées.

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