La nuit de samedi à dimanche 25 août 2024, un énorme incendie a ravagé le marché de la Liberté à Kinshasa. Les vendeurs ont tout perdu. Marchandises, stands, tout est parti en fumée. Arrivée sur place, la Première ministre a trouvé des vendeuses inconsolables, en pleurs. La répétition des incendies dans les milieux censés être mieux protégés suscite des interrogations sur le respect des normes de sécurité relatives aux flammes en RDC.
En effet, les incendies deviennent trop récurrents à travers notre pays. Beaucoup surviennent par manque de précautions. Combien de fois n’a-t-on pas déploré des habitations brûlées à Bukavu au Sud-Kivu ? Certains incendies pouvaient pourtant être évités, juste avec un peu de prévoyance. Malheureusement, nos dirigeants ne savent pas prévenir les risques. Nos villes ne sont pas équipées de dispositifs anti-incendie.
Absence coupable de précautions !
Le marché de la Liberté c’est à Kinshasa la capitale. Là où tous les moyens du pays sont concentrés. Mais c’est là qu’est survenu cet incendie que personne n’a pu prévenir. Encore une fois, nous avons la preuve que nos dirigeants sont irresponsables. Car, des lieux sensibles comme des marchés auraient dû bénéficier de mesures de protection exceptionnelles. D’autant plus que c’est là que logent toutes les économies de pauvres citoyens qui y exercent leurs activités. Des systèmes d’alerte auraient dû être installés pour prévenir le moindre risque de flammes.
Si on savait comment ces pauvres femmes se sont battues pour avoir ne serait-ce qu’un petit capital pour démarrer un commerce au marché, on n’aurait pas fait preuve de telles négligences et légèretés. C’est la survie des gens qui est en jeu. Ils ont tout perdu.
En janvier 2023, tout le marché central de Mbujimayi (Bakwa Dianga) a brûlé de 23h à 6h du matin, sans qu’aucune intervention digne de ce nom ne vienne sauver les avoirs des commerçants. Des millions de dollars ont été réduits en cendres, à cause des autorités insensibles et non prévoyantes. Laisser brûler un marché c’est tuer les quelques citoyens(nes) qui se débrouillent pour vivre.
Puis aucune sanction !
Des évènements de ce genre surviennent, mais on ne verra même pas un procès se tenir. Les jours vont passer, et on va oublier. On ne connaitra jamais le coupable. Mais on vous dira que l’enquête est en cours. Puis plus rien, aucune suite.
Même les matériels électoraux qui ont coûté des millions de dollars, ont brûlé comme ça dans ce pays. Quels dirigeants avons-nous mon Dieu ! Cela témoignage d’un manque indicible de prévoyance dans la gestion de la chose publique. La Première ministre Judith Suminwa a promis une assistance aux sinistrés du marché de la Liberté, mais pour combien de temps ? Ils ont déjà tout perdu.