Dans le cadre des travaux d’agrandissement de l’aéroport de Mbujimayi, des bulldozers ont rasé les habitations érigées sur la concession de cet aéroport. Des centaines de personnes avaient acheté des parcelles et habitaient sur ce site depuis des décennies. Elles ont pourtant été prévenues près d’une année avant. Mais beaucoup ont ignoré l’avertissement. Jusqu’à ce que les bulldozers sont passés sur leurs habitations. Tout a été rasé.
D’abord, ce site est très dangereux pour des habitations, en raison des risques de crash d’avion. Une fois, un avion cargo rater l’atterrissage et terminer sa course loin hors de la piste. Quelques personnes étaient mortes. Ce qui signifie que d’une manière ou d’une autre, ce n’est pas un espace à habiter.
Des bulldozers impitoyables
A voir les images de démolitions, cela fait pitié. Des femmes en pleurs, des maisons rasées les unes après les autres. Mais pour des gens qui avaient été plusieurs fois avertis, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ceux qui avaient des oreilles pour entendre, ont pu sauver leurs biens. Certains ont été indemnisés, quoique modestement. Les autorités locales leur ont accordé des parcelles pour se reloger en périphérie de la ville.
En revanche, les autres qui pensaient que c’était à l’État de fléchir devant leurs caprices, ont appris à leurs dépens que le sol et le sous-sol appartiennent à l’État. Ils se retrouvent aujourd’hui dans la rue, avec femmes et enfants. Au total, 800 habitations ont été visées par ces démolitions.
Récemment, sur instruction du président de la République, la ministre des Affaires sociales et Actions humanitaires, Nathalie Aziza Munana, s’est rendue à Mbujimayi pour identifier les besoins des « expropriés » en vue de leur porter secours.