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Trans-Academia : la leçon des internautes aux Warriors

Une centaine de bus « Trans-Academia » ont été mis en circulation mardi 18 janvier par le président Tshisekedi. Ces moyens de transport en faveur des étudiants ont prouvé une fois de plus la force d’Internet.

C’est une véritable leçon des internautes au gouvernement des warriors. Les premières images des bus Trans-Academia ont suscité un vrai tollé sur la toile. Les Congolais de tous bords se sont plaints des méthodes dictatoriales caractérisées notamment par le fait de mettre l’effigie du président de la République sur les deux côtés du bus et la mention « Don du président » imprimée en grands caractères dans le dos des bus.

Grace Lelo a exprimé son désarroi en ces termes : « Ce pays est vraiment malade ! Il se donne le luxe de mettre son effigie sur les bus achetés par l’argent de l’Etat congolais. »

Keller Marshall Tubanza s’est interrogé lui sur la continuité de ces pratiques médiocres pourtant « décriées » jadis.

Pour JP Singa, il fallait « impérativement enlever l’effigie de Tshisekedi de ces bus ». Malonga Serge estime que cette attitude est une preuve que « le culte de la personnalité est profondément ancré en Afrique francophone ».

Tout en félicitant le chef de l’Etat et le gouvernement pour l’initiative, la femme politique Gisèle Tshilengi a proposé au ministre des Transports de « mettre en valeur le drapeau et les armoiries du pays et d’arrêter avec le culte de la personne pour aider le président ».

Rétropédalage et victoire des internautes

Mardi quelques heures avant la cérémonie solennelle, les inscriptions à polémique avaient miraculeusement disparu de sur les bus acheminés devant le Palais du peuple. De quoi ravir les internautes. Pacifique Kamalebo a félicité « tous ceux qui ont dénoncé la mauvaise pratique qui a failli prendre le dessus sur la raison ». De son côté Rodriguez Katsuva a reconnu que « Twitter est une arme puissante ».

La « victoire » a été également saluée par Bienvenu Matumo de la Lucha qui a invité les étudiants à « bien entretenir les bus » mis à leur disposition par la République pour faciliter leur mobilité. Pour le journaliste Altesse Bernetel Makambo, « ceux qui aiment flatter ont compris qu’ils n’ont pas choisi la bonne personne ». Même Honoré Mvula, proche de Félix Tshisekedi a fini par comprendre que « le président n’avait pas besoin de ce djalelo (louange, NDLR) ». Il a félicité ceux qui se sont mobilisés pour dénoncer.

A travers ce revirement, les internautes congolais ont marqué des points et devront désormais être conscients de leur rôle dans la bonne marche du pays. Les réseaux sociaux sont devenus aujourd’hui un vrai terrain de mobilisation, de revendication et de révolution, presque aussi forts que la rue. Aux Congolais de comprendre la puissance de cet outil de communication et d’en faire désormais bon usage.

 

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