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Catastrophes naturelles, phénomènes climatiques extrêmes, la nature gronde en RDC

La RDC fait face à une série de risques naturels graves qui menacent sa population et son développement sans que l’on en prenne conscience. L’impact croissant du changement climatique a déjà provoqué des événements extrêmes tels que des vagues de chaleur et des inondations dévastatrices, exacerbées par le phénomène El Niño. Ces crises climatiques mettent en évidence la vulnérabilité croissante du pays face aux éléments de la nature.

Les séismes constituent l’un des dangers les plus urgents, surtout dans l’est du pays situé sur la faille tectonique de la vallée du Rift est-africain. Les tremblements de terre peuvent survenir subitement, causant des dommages majeurs aux infrastructures et mettant en péril la vie des habitants. La gestion efficace de ces séismes nécessite des stratégies en termes de préparation et d’interventions rapides.

Dans des endroits surpeuplés comme Bukavu, où la promiscuité urbaine favorise de gigantesques incendies, les séismes dont deux ont dépassé la magnitude 6 posent le problème de la planification urbaine et la préparation aux catastrophes. Dans l’ex-Katanga, la terre tremble aussi à Lubumbashi et à Likasi. À une échelle de 7 ou 8 sur l’échelle de Richter, les immeubles risquent de s’y effondrer.

Inondations et glissements de terrain

Les inondations constituent également une menace significative, aggravée par les pluies torrentielles qui frappent régulièrement plusieurs provinces. En mai 2023, par exemple, la province du Sud-Kivu a été touchée par des inondations parmi les plus meurtrières du pays. Elles ont causé la mort de 400 personnes, soulignant la vulnérabilité des populations locales. À Kinshasa, l’urbanisation non réglementée expose la population aux dangers des inondations, exacerbés par la spoliation des espaces publics et les constructions anarchiques qui rendent difficiles les travaux d’assainissement des voies et cours d’eau.

La vulnérabilité à ces risques est amplifiée par des facteurs socio-économiques et environnementaux tels que la pauvreté qui pousse les gens à s’installer sur les lits des rivières ou près de crevasses. Il y a aussi la faiblesse des infrastructures qui a entrainé une urbanisation non encadrée suite à la pression démographique. Prévu pour héberger 400 000 habitants, Kinshasa croule sous le poids de près de 20 millions de personnes aux multiples besoins. Les conflits armés compliquent également la réponse aux crises naturelles.

Les sapeurs-pompiers et la gestion des catastrophes

Pour atténuer ces risques, il est impératif de renforcer les infrastructures critiques comme les systèmes d’alerte précoce et les abris d’urgence, tout en promouvant l’adoption de stratégies intégrées de gestion des catastrophes. C’est à ce stade que les pompiers pourraient jouer un rôle de premier plan, aussi bien dans la coordination de la gestion des catastrophes que dans la sensibilisation pour éduquer les populations sur les mesures préventives et les comportements à adopter en cas d’urgence. Une prérogative qui leur est reconnue par le cadre juridique et institutionnel de gestion des incendies, des feux de forêt et des feux de brousse, mais qui n’est pas appliquée.

Le rôle des pompiers dans la gestion des catastrophes est primordial. Ils sont formés en tant que paramédicaux et pas que pour de simples alertes incendies. Ils peuvent constituer la première voie d’appui, avec les équipes de secouristes, aux opérations d’évacuation ou de stabilisation (construction de digues artificielles, évacuation des déchets encombrants), aménagement d’abris ou de points d’eau, distribution de vivres ou prise en charge médicale et psychologique des victimes.

 

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