La militante Gloria Sengha est toujours portée disparue, selon une déclaration poignante de sa mère sur les réseaux sociaux. Selon elle, Gloria serait détenue par les services de renseignement, sans aucune communication officielle sur son sort. Cette situation a provoqué une vague d’inquiétudes parmi les défenseurs des droits de l’homme et les membres de la société civile. De quoi questionner les méthodes et les pratiques des services de sécurité congolais.
Il faut surtout noter que Gloria Nsengha n’est pas la seule à avoir disparu dans des circonstances similaires.
Les services de renseignement sous examen
Constant Mutamba, le nouveau ministre de la Justice, a exprimé une volonté de lutter contre la criminalité économique des « Kuluna en col blanc ». Cependant, une question est de savoir si son ministère s’attaquera aussi aux pratiques des services de renseignement, qui semblent perpétuer des abus longtemps décriés.
La légalité des actions des services de renseignement est à interroger. Sont-ils soumis aux mêmes règles et lois que tous les citoyens ? Respectent-ils la Constitution même lorsqu’ils mènent des opérations secrètes et non réglementées ?
Les services de renseignement interviennent parfois là où la police peut agir de manière plus transparente et réglementée. L’arrestation présumée de Gloria Sengha, simplement pour son activisme en faveur d’une manifestation contre la vie chère, soulève de sérieuses inquiétudes sur les méthodes et les motivations derrière de telles actions. Plusieurs autres militants et opposants politiques ont déjà été interpellés de la même manière, augmentant la méfiance vis-à-vis de ces services.
Les disparitions multiples des citoyens soulignent l’urgence de réformer et de surveiller de près les pratiques de nos services de renseignement.